Des mots pour oublier.
FEAT. | Cesaria
Le sujet Aiden est exposé, devient inévitable. Il est au centre de leurs vies, de leurs poitrines, il prend une place conséquente à en broyer le cœur de Maximilian. Cesaria se concentre sur sa douleur, l'écoute attentivement sur son incapacité à coucher avec quelqu'un d'autre. Elle sent qu'il n'est pas encore prêt et n'a plus envie de le pousser à concrétiser un fantasme qui ne lui appartient pas. Elle n'a plus l'énergie suffisante pour régler des soucis auxquels elle ne trouve plus aucune solution. Elle ignore si ces deux hommes auront la capacité de trouver une alternative qui leur apportera de la satisfaction à tous les deux. Elle le veut de tout son cœur, mais ça ne repose plus sur elle.
« J'espère que vous trouverez une solution. » Elle commente sincèrement avant de diriger la discussion vers des contrées plus satisfaisantes.
« Oui sinon un couple ne peut pas fonctionner. Mais il ne faut pas non plus s'oublier derrière les concessions. » Elle reprend au sujet de l'amour, lorsqu'elle ose évoquer Shanice et les sentiments qu'elle éprouve à son égard. Elle se sent libre d'exprimer ce qu'elle ressent avec Maximilian, surtout qu'il est capable de l'aiguiller, de lui apporter des réponses sur les doutes qui restent coincés dans son cœur. Elle n'a jamais senti ce sentiment agréable lui submerger le cœur, lui enserrer le ventre.
« Promis je serai plus sage que ça et je te fatiguerai pas trop. » Elle plaisante lorsqu'ils abordent la grossesse, et notamment la sienne, future et présagée. Cesaria se voit de plus en plus dans le rôle de mère.
« Aiden, ou toi ? Je ne me vois pas me fier à un inconnu. » Elle annonce avec franchise, car si elle devait choisir l'insémination artificielle, elle voudrait que le géniteur reste présent dans le quotidien de l'enfant. Elle voudrait pouvoir se reposer sur un homme en cas de problème, et il n'y a que ces deux-là qui seraient capables de respecter ses exigences. Encore faut-il que l'un ou l'autre accepte. Finalement Max continue sur un sous-entendu peu volontaire, mais qui provoque le rire de Cesaria.
« Ahah, tu te proposes en candidat ? Je signe où ? » Elle le charrie, parce que toute occasion est bonne pour le taquiner et engendrer son rire. Le sujet tourne finalement sur Bleuenn, la gamine de son ami qu'il a retrouvée il y a seulement quelques mois.
« Elle partage avec toi ce que tu as manqué, c'est déjà énorme même si ça peut être frustrant. Tu aurais pu aussi être complètement absent de sa vie, sans connaître les détails de sa jeunesse. Même si elle n'aurait jamais dû t'écarter de ces instants. Elle ne méritait pas de se les accaparer. » Elle évoque cette femme qu'elle ne porte pas dans son cœur pour la morosité qu'elle a crée chez Maximilian. Pour l'avoir éloigné de sa propre fille.
« Non on peut en trouver facilement, surtout venant d'Australie. Oui tu vois rien de trop compliqué à satisfaire, mais comme tu dis, pour ce qui est de la luxure, je commence à être fatiguée moi ! Elle m'use ! Pour le moment il n'est pas assez développé pour le sentir, mais j'ai hâte de sentir les petits pieds venir titiller Shanice. » Elle sourit amoureusement, se sentant chanceuse du bonheur qu'elle vit actuellement.
« Avec plaisir. La même chose. » Elle le laisse commander, avant de lui apprendre une nouvelle récente.
« Faudra que tu viennes dîner à l'appart un jour. Quand on aura notre nouvel appartement. Car on va emménager toutes les deux. » Elle continue de sourire, avant de prendre son nouveau cocktail et ingurgiter une gorgée. Elle savoure le goût : tout lui semble succulent en ce moment. Chaque petite chose de la vie prend une tournure différente, plus exquise.
Emi Burton