Sebastian est revenu auprès d’Adrian à sa demande. Il n’a pas pu rester de marbre face au regard troublé et anxieux de son amant. Il ne supporte pas l’idée de le voir ainsi, d’autant plus qu’il demeure follement épris de lui. En conséquence, il ne peut pas le priver de cette vie de famille qu’il lui a appris à savourer et est revenu dans leur foyer, dans l’espoir de réparer la blessure que cette soirée avait infligé à son cœur. Sebastian est satisfait d’être de retour. Adrian lui manquait cruellement et retrouver leur maison est un réel bonheur. Adrian par égard se montre réservé dans toute action à son encontre. Il voit bien qu’il hésite, qu’il n’ose pas s’imposer à lui de peur d’être repoussé. Cela chamboule Sebastian, bien qu’il soit responsable de cette situation. Il n’aime pas la lueur qui s’est logé dans les rétines de son amant, alors lorsqu’il revient dans la chambre après avoir bordé Tawera, il ne peut que venir à lui. Il retrouve leur lit, les draps frais et crée le contact avec le corps chaud de son mari. « Elle vient de s’endormir. » Il déclare dans un doux sourire en venant plonger son regard dans le sien. Sa menotte vient caresser doucement le torse d’Adrian. « Cela fait du bien d'être rentré. Tout me manquait. » Il retrouve la texture de sa peau après s’en être privé de longues semaines. Ce contact lui a cruellement manqué, alors il en profite, vient cueillir ses lèvres dans un doux baiser. Il cherche à lui montrer son amour, vient doucement glisser sa main dans sa nuque pour glisser dans ses cheveux. Il s’enivre de ces sensations, de nouveau, avec bonheur.

Adrian attend sagement sur le lit, sans savoir s'il patiente pour un moment avec Sebastian ou s'ils ne feront que dormir. Il espère au moins un baiser avant de se reposer. Il ne bouge pas, demeure sage sous les couettes, avant de le voir débarquer. Il n'ose même pas sourire, il est figé. Il ignore quel geste serait approprié lors des retrouvailles. Ils ne s'étaient jamais séparés pour une dispute aussi intense. Alors il laisse son petit-ami prendre la parole et faire le premier pas nécessaire pour qu'il décompresse et réalise que le pardon semble véritablement accordé. Il n'en profite pas pour autant. « Elle doit être contente de retrouver son lit. » Il commente simplement pour répondre au fait accordé, dans un ton empli de vérité. Elle n'a pas bien vécu leur courte installation dans l'ancienne habitation de Sebastian, était ravie de retrouver le cocon familial. Certainement autant que les deux époux. Adrian évitait d'y loger, de peur d'être inondé par cette sensation de vide qui se dévoilait dans la baraque. Pas de rires joyeux de la part de Tawera qui court partout à travers la maison ; pas d'air de guitare et de mélodies a cappella de son homme ou de bruits venant des appareils électroménagers utilisés par Sebastian. Seulement ce silence pesant et chamboulant. C'était tellement inconfortable pour lui qu'il a préféré habiter chez Grand'Pa un temps. Il a essayé de savoir ce qu'il se passait, mais Adrian n'a pas voulu lui confier la totalité. Il avait trop honte devant cette personne symbolique. Comment avouer avoir été à la limite de violer celui qu'on a de plus cher dans une vie ? Les mots n'ont même pas voulu se glisser hors de sa bouche. Il a pourtant essayé de croiser fréquemment Sebastian, pour le dissuader de rester loin de lui, pour le convaincre de revenir. Rien à faire. Il avait besoin de temps. C'est ce qu'il disait. Mais lui avait besoin de lui. Et maintenant ils se retrouvent peu à peu, tentant de laisser la rancune de côté. « Oui. » Alors c'est tout ce qu'il trouve à exprimer. Un mélange de bonheur et de soulagement dans un simple signe d'approbation. Sebastian ne lui donne pas le temps d'en dire davantage de toute façon, puisqu'il caresse son corps et lui accorde un baiser tendre. Si au début il le laisse faire sans oser le frôler, il vient finalement effleurer ses courbes à son tour. Il ne se donne pas la liberté de le caresser, il attache seulement une main contre sa hanche pour le presser plus contre lui. Il pousse légèrement contre sa taille pour l'inviter à se positionner au-dessus de lui pour une étreinte plus sulfureuse. Il veut sentir sa peau, sa bouche pulpeuse, son odeur.

Il renoue un contact qu’il a fui ces derniers temps. Son cœur et son âme ont été particulièrement marqué par cette expérience désagréable en compagnie de cet homme, qu’il aime plus que tout. Seulement, il lui est difficile de lui en vouloir, de se tenir loin de lui lorsqu’il adopte une posture si fragile. Il lit clairement dans ses prunelles claires sa culpabilité et la douleur qu’il a ressenti de le voir s’éloigner de lui, de l’avoir privé de sa présence durant un temps. Sebastian avait juste besoin de se calmer, de puiser en lui les forces nécessaires pour le retrouver sans être dévoré par cette amertume qui coulait dans ses veines. Aujourd’hui, il est en mesure de lui pardonner, de rechercher sa présence et son toucher. Ce qu’il fait simplement en recréant le contact avec lui. Ses lèvres viennent rechercher ses lèvres, son souffle vient se mêler au sein tandis que ses phalanges frôlent sa chair chaude et douce. Il lui offre un baiser savoureux, sent Adrian en demande d’une étreinte plus profonde. Il le sent la pression qu’il exerce contre sa taille. Il s’exécute, se relève doucement sans relâcher ses lèvres qui lui ont réellement manquées pour glisser ses cuisses autour des siennes. Ses doigts s’immiscent plus tendrement dans sa chevelure. Cela lui fait un bien fou de retrouver ces sensations bienfaitrices. Son cœur bat la chamade alors qu’il soupire de bien être contre cette bouche qu’il relâche doucement. Son regard vient retrouver la lueur claire de celui de son mari. « Je t’aime. » Il murmure dans un doux sourire en venant doucement embraser son front, ses paupières avant de glisser contre ses pommettes, sa mâchoire, sa nuque. Il s’enivre de son odeur, laisse ce parfum subtil éveiller ses sens alors que sa main libre continue de frôler ces pectoraux dont il ne se lasse. Il cherche à éveiller leurs chairs, retrouver cette luxure dont il les a privés. Il veut réapprendre à apprivoiser ses formes qu’il frôle avec une douceur et affection profonde.

Adrian attend que les intentions de Sebastian se précisent lorsqu'il débarque dans la chambre. Il laisse même un silence pesant s'installer, puisqu'il n'ose pas intervenir. Il ne se sent pas en droit de dominer l'échange ou de prendre des initiatives qui pourraient paraître rapides aux yeux de son époux. Alors il l'observe entreprendre des mouvements inattendus. Il n'a pas besoin de patienter longtemps pour sentir sa bouche se coller à la sienne pour un baiser tendre et langoureux à la fois. Il sent aussi son corps frôler le sien avec timidité au début. Sa main parcoure ses pectoraux, retrouve leur texture, tandis qu'il le laisse contrôler leur étreinte réservée. L'envie le taraude pourtant et il devient nécessaire d'agir. Il presse sa main contre sa hanche pour le pousser sur lui. Sebastian se redresse et pose ses cuisses autour de son bassin pour instaurer la proximité désirée par le blond. L'intensité de leur baiser s'intensifie alors, tandis que le bonheur commence à envahir la poitrine d'Adrian. Son coeur palpite à toute allure, d'un rythme effréné et vivifiant, comme s'il allait exploser à tout instant. Lorsque leurs bouches se séparent pour reprendre leur respiration, le concessionnaire le sonde de son regard pénétrant, avant de fermer les paupières quand il sent ses lèvres se déposer sur chacune des parcelles de son visage et son cou. Il apprécie chaque bisou exécuté contre sa peau et sourit à l'un d'entre eux. Il ouvre de nouveau les yeux quand il sent que la manœuvre est effectuée. « Moi aussi bébé. » Il prononce dans une voix rauque, emplie de douceur et de culpabilité. Il l'attire finalement contre lui en poussant sur son dos, pour obtenir un baiser passionné et sensuel. Il lui dévore la bouche avec une telle passion qu'il en ressent des crampes au niveau du ventre. Ensuite il travaille ses abdominaux pour se redresser et rester en position assise sur le lit. Son mari toujours à califourchon contre ses cuisses, il les presse de ses doigts, et continue de l'embrasser. Il caresse son dos et tente de former du désir au creux de ses entrailles.

La profondeur de son affection s’exprime dans chaque caresse qu’il prodigue à cette chair tant adorée. Sebastian s’enivre de sa chaleur, de son odeur, qui vient affoler ses sens, mais notamment son rythme cardiaque. Il se laisse envahir par cette vague d’amour qui inonde ses tripes et sa poitrine. Il a la sensation de revivre de nouveau, comme si les souvenirs de cette nuit angoissante n’est qu’un mauvais cauchemar, éloigné de leur réalité. Du moins, en apparence, car il n’oublie pas, mais l’amour qu’il lui porte est bien trop brûlant pour maintenir cette distance. Il se sent si complet à ses côtés, transporté par le bonheur, d’autant plus lorsqu’Adrian le contemple de cette manière. Il ne lui est pas en mesure de résister. Il se laisse aller, se nourrit de cette étreinte tendre pour enivrer son cœur de cet amour inaliénable qu’il a pour cet homme. Adrian le ressent également. Il l’entrevoit clairement dans le timbre de sa voix, la lueur de son regard. Cela le chamboule profondément tandis que sa bouche retrouve sa comparse. Le baiser que lui donne Adrian est sensuel et passionné. Il n’y résiste pas, savoure la caresse enivrante et exaltante de cette langue et de cette bouche. Son cœur bat promptement dans sa poitrine et il ressent de véritables crampes lui retourner le ventre. Cet effet papillon dans le ventre le rend inexorablement faible face à cet homme, qui bouleverse ses sens comme personne. Il se laisse embarqué par sa passion, laisse ses doigts parcourir cette chair ardente qui l’envoute totalement. Il sent Adrian se redresser, leur offrant une position intime qui ne fait qu’accroitre sa fébrilité. Le toucher de ses doigts contre sa peau est électrisant, n’est plus désagréable, bien au contraire. Il est satisfait de sentir ses doigts sur son corps, car le manque est profond. Ses phalanges continuent de frôler son torse et sa nuque tandis que son bassin vient naturellement se coller au sien. Il laisse ce désir s’immiscer dans ces veines et cette sensation est divine. « Ne t’arrête pas. » Il murmure avec douceur contre ses lèvres qu’il retrouve avec le même appétit. Il veut de nouveau se perdre dans ses bras. Il lui est si naturellement soumis et dévoué. Il l’aime tellement.

Les caresses deviennent plus osées et sensuelles au fil des minutes qui s'écoulent. Si au début Adrian demeure réservé et laisse Sebastian dominer leur étreinte, son désir revient à la charge et le pousse à intervenir. Il se retrouve alors en position assise, se redressant à l'aide de ses abdominaux pour s'accorder une étreinte lascive et érotique. Il sait surtout que la position fait frémir son époux et qu'elle est sa favorite. Leurs corps sont plus proches, assemblés, et ne font pas que se frôler, mais s'unissent. Les baisers aussi s'intensifient et sont plus nombreux, tant la passion les anime tous les deux. Le blond effleure le dos dénudé de son amant, et poursuit à sa demande pour apprivoiser ce corps qui lui a manqué. Il s'autorise même à enfouir sa main dans son boxer pour le caresser avec avidité. Il le scrute de son regard pénétrant, sans se détacher de ses yeux clairs, pour savourer toutes ses réactions. Il a envie de constater le désir qu'il éprouve à son égard, alors il glisse sa main contre son membre viril pour lui prodiguer cette excitation forte. La scène n'en devient que plus intense par ses initiatives.

Le contact des phalanges d’Adrian sur sa chair à un effet électrisant. S’il a fui ce contact ces derniers jours, par crainte, tout son être se dévoue de nouveau à lui face au manque que cette absence a créée sur tout son être. Il le laisse frôler ses formes sans le restreindre. Au contraire, il l’incite à poursuivre tout en venant lui prodiguer des caresses toutes aussi délicieuses. Son cœur bat la chamade, tous ses sens sont accentués par le toucher de ses doigts. Il succombe de nouveau à ce plaisir dont il s’était détaché, mais le retrouve avec toi. Ses doigts glissent avec le même appétit sur les formes de son mari pour rejoindre la chute de ses reins, ses aines. Leurs lèvres se font gourmandes, terriblement amourachées au contact de l’autre. Le désir s’immisce dans ses veines sous les caresses cupides de son homme qui s’empare de sa virilité. Cela accentue son ambition et la pression qu’il exerce contre la virilité de son homme se fait plus franche. Il ondule son bassin contre le sien pour savourer plus fermement ses caresses. Ses doigts quant à eux viennent glisser contre le tissu du boxer de son amant, s’immisce en son sein pour retrouver sa virilité gourmande et l’honorer tout autant qu’il honore la sienne. Les baisers qu’ils se donnent sont lents, tantôt doux, tantôt fougueux. C’est un vrai bonheur de le retrouver et son cœur palpite violement dans sa poitrine. Il aime résolument la luxure avec lui.