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 need you tonight (sebastian).

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Adrian Bramwell-Lewis
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MessageSujet: need you tonight (sebastian). need you tonight (sebastian). EmptyMer 23 Mar - 22:11

need you tonight
ADRIAN & SEBASTIAN


Adrian n'est pas concentré au travail, il est incapable de se perdre dans tous ces papiers détaillés. Il devrait pourtant s'y mettre et régler certains détails pour se débarrasser des tâches administratives, seulement son esprit est déconnecté. Il parvient seulement à diriger ses pensées vers son meilleur ami qui a le don de le rendre nerveux. Inquiet, il s'occupe seulement de tourner son portable entre ses doigts pour attendre une réponse de sa part. Trois heures plus tard, toujours rien. Le blond s'agite, tente de respirer convenablement mais il doit admettre que ses nerfs sont à vif à cause de lui. Il ignore s'il ne s'est pas comporté de la bonne manière un jour et s'il lui fait payer aujourd'hui, ou si c'est seulement une souffrance conséquente qu'il s'entête à lui dissimuler. Il sent qu'il l'évite, qu'il joue à l'occupé pour qu'Adrian ne puisse pas lui rendre visite. Il veut bien le croire que de nombreuses activités remplissent ses journées, mais il ne peut pas tolérer qu'il n'ait pas ne serait-ce que dix minutes à lui accorder. Sebastian est étrange depuis au moins deux jours, il le sent évasif et plus creux que d'habitude. Aucun smiley, des phrases sans intérêt ; une conversation stérile qui ne plaît pas à Adrian. Il ne reconnaît pas son ami dans ses mots, il manque ce côté positif et énergétique dans ses propos. C'est simple, quelque chose ne va pas et le blond n'est pas au courant. Claquant son portable contre son bureau quand il n'obtient toujours pas les nouvelles longuement attendues, Adrian se donne un objectif après le boulot. Bien déterminé à briser cette distance imposée, il a l'intention de se rendre jusqu'à son appartement pour le secouer et lui tirer les vers du nez. Il prépare même ses mots dans son crâne, agacé par le comportement de son ami : « Sérieusement Sebastian, j'en ai ma claque que tu m'évites. Si tu as un problème, tu me le dis clairement et on arrête de jouer à ce petit jeu ridicule. C'est ça que tu veux entendre ? CA ME TROUE LE CUL. Donc j'en ai rien à branler de tes raisons, je veux que tu cesses. Immédiatement. » Même s'il se libère un tant soit peu de son irritation pour la fin de la journée, le directeur n'est pas totalement remis de ses émotions. Il y a quelque chose de brisé en lui, parce qu'il sait. Il a conscience qu'un truc tourne mal dans cette situation mais il n'arrive pas à mettre le doigt dessus.

Ses doutes se renforcent par un simple message. 'J'ai besoin de toi, Adri'... Please... ' Un message assez clair et expressif, pourtant avoir besoin de quelqu'un peut vouloir tout et rien dire à la fois. Adrian est effrayé de penser à une définition atroce de ces mots, est angoissé par ce que cette supplique peut impliquer. Il refuse d'y songer, s'abstient de toutes pensées exagérées ou noires, puis s'obstine à croire que son meilleur ami lui réclame seulement une étreinte et sa présence. A constater toutefois la vitesse folle usée pour sa conduite, Adrian comprend immanquablement le degré conséquent de la souffrance de son ami. Ce n'est pas uniquement un besoin de lui, c'est un appel à l'aide. Il en est persuadé. Il n'a jamais eu besoin de l'implorer pour qu'Adrian lui accorde de la tendresse, cette requête s'avère donc particulière. A cet instant, il sait qu'il y a de forts risques que son ami meure entre ses doigts. Le cœur battant de manière complètement irrégulière, il roule sans ne plus attendre jusqu'à chez lui, emploie une conduite brusque et pressée en se fichant de son inconscience. Une fois arrivé à destination, il ne perd pas une minute et traverse le long couloir menant à l'escalier. Il dévale les marches, enfonce la clé dans la serrure, pousse la porte pour l'ouvrir et s'introduire dans l'appartement. Ses pas prennent un rythme effréné, ne voulant pas perdre une minute pour confirmer ses doutes, pour s'assurer que son état psychique n'est pas aussi fragilisé qu'il peut le croire. « Babe ? il annonce sa présence d'une voix faible et assez aiguë sous le coup de l'émotion. » Il avance jusqu'à la cuisine, tourne la tête vers le salon à sa droite lorsqu'il entend un léger grognement, découvrant son ami allongé sur le canapé, les paupières mi-closes et le teint blafard. Cette vision lui offre la sensation déchirante d'un coup de poignard au niveau du cœur, le torturant sans relâche. « Non... il murmure difficilement, une boule s'étant instinctivement installée au niveau de sa gorge. »

Ses pires craintes viennent de se réaliser devant ses yeux, ne sont plus de simples suppositions formées dans son crâne par état de panique. Son ami est bel et bien en détresse, comme il l'avait imaginé ; son ami a encore tenté d'échapper à la vie. Les yeux tristes et le cœur lourd, Adrian se précipite jusqu'à lui, se fout sur les genoux en bas du canapé, pour atterrir juste devant son visage. Cette figure qu'il caresse de ses longs doigts, avec une maladresse dont il n'est pas responsable. Ses mains tremblent, sa voix se brise, ses yeux sont embués de larmes. Il ne peut pas le perdre. « Babe qu'est-ce que tu as avalé ? Juste de l'alcool ? » Il prie intérieurement pour que des pilules ne se soient pas ajoutées, mais il sait pertinemment au fond de lui que ses espérances sont vaines. Il reconnaît ce visage blême, il est identique à celui qu'il avait il y a trois ans, quand il a dû affronter le coma. Il a l'air complètement dans les vapes. « Tu es conscient au moins ? Oh oh regarde-moi ! il hurle, terrifié, en tapotant sa joue par des claques pas trop violentes. » Même s'il se doutait de ce dénouement, il doit avouer que son cœur est déchiré à cet instant. On dirait que Sebastian lutte pour garder les yeux ouverts et Adrian ignore ce qu'il est censé faire. L'angoisse est telle qu'il est tout bonnement incapable de faire appel à sa raison, il est contraint de s'en dépêtrer en s'agitant. « Qu'est-ce qui t'a pris putain ? » Son ton est à la fois empressé et doux, sa voix est déchirée par toutes les émotions qui l'animent. Il respire fortement, comme si prendre des bouffées plus fréquentes lui permettait de ne plus avoir l'impression que son cœur est en train de lâcher. C'est un sentiment épouvantable d'assister à un spectacle pareil, c'est pénible d'apercevoir son ami dans cet état sans être capable de faire autre chose que verser une larme et caresser doucement sa joue.

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Sebastian Bramwell-Lewis
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MessageSujet: Re: need you tonight (sebastian). need you tonight (sebastian). EmptyMer 23 Mar - 22:12

need you tonight
ADRIAN & SEBASTIAN

Une page était en train de se tourner doucement, mais surement. Il en prenait douloureusement conscience tandis qu’il déballait les cartons qu’il avait déménagés dans ce nouvel endroit qui était désormais sa maison. Un lieu où il pourrait rentrer tous les soirs, comme un véritable refuge pour une âme en déraison qu’il demeurait. Une sécurité d’âme qu’il pouvait retrouver en ces lieux, mais qui ne lui apportaient nullement cette sérénité tant recherchée. Au contraire, son cœur se trouvait victime d’une douleur qui ne faisait que croitre au creux de sa poitrine. Une cicatrice du passé, jamais vraiment oubliée, qui semblait s’être rouvrir à l’instant où il avait enlevé le dernier carton de cet endroit, qui avait été sa maison durant quatre ans. Un endroit où il avait vécu un bonheur total en compagnie de l’homme qu’il avait longtemps considéré comme l’amour de sa vie. Chaque pièce était empreinte de souvenirs délicieux, d’éclats de rire, de moment de complicité avec lui, mais aussi avec son meilleur ami. Cela le remuait de quitter vraiment cet appartement. Sans doute, parce qu’il savait qu’il ne pourrait que se sentir fébrile de laisser derrière lui tous ses souvenirs, qui appartiendraient à un passé résolu. Bien que ce lieu avait accueilli également sa dépression, son repli sur soi, cette douleur indélébile, il avait été sa maison, l’unique vestige d’un amour trop passionnel qui l’avait laissé à terre tant la disparition avait détruit son cœur.

Pourtant, le quitter était la meilleure solution. Il le savait, mais cela ne venait nullement amoindrir ce pincement profond qu’il conservait dans sa poitrine depuis un jour. C’était comme si son cœur était comprimé dans sa poitrine et que rien ne pouvait améliorer la situation. Cela était horripilant, mais ce sentiment de mal-être devenait de plus en plus vif lorsqu’il songeait qu’il allait vraiment couper tout lien avec Zachary. Cette idée occupait ses pensées, étreignait son cœur avec tant de force qu’il se sentait acculé dans cette douleur de nouveau. Une blessure psychologique, indélébile, jamais cicatrisée. Pire, elle se rouvrait avec autant de violence que par le passé. Des milliers de questions sans réponses acculaient son esprit, sans pour autant s’exprimer à haute voix. Il se sentait plus perdu et seul que jamais face à ce futur de plus en plus brumeux, angoissant, terrifiant. Il s’en voulait d’être de nouveau victime de tout cela, de ces questionnements qu’il avait appris à éclaircir. Il savait quelle voie il devait suivre. Il avait avancé doucement vers une voie qu’il pensait être la bonne, mais était-ce vraiment le cas ? N’était-il pas en train de se fourvoyer, de se perdre dans une utopie qui ne parviendrait pas à lui donner ce qu’il voulait ardemment. Il se sentait cruellement seul, même la présence inébranlable, tant démontrée d’Adrian, pourtant véritable pilier, ne l’éloignait pas de toutes ses pensées qui l’assaillaient de plus en plus sauvagement depuis deux jours. Il voulait affronter cela tout seul, par orgueil, pour se prouver qu’il n’était pas si faible, qu’il avançait, qu’il n’était plus l’homme détruit d’auparavant. La réalité était pourtant celle-ci. Il était un homme en proie à des démons bien trop monstrueux pour les affronter tel un preux chevalier. Il en était incapable, se sentait les mains et pieds liés tant son être sombrait de nouveau dans les ténèbres, malgré sa lutte acharnée contre eux.

Il avait besoin d’Adrian. Il luttait à chaque SMS pour ne pas lui crier qu’il avait besoin de lui, car le faire, serait de nouveau affirmer qu’il était faible, qu’il n’arrivait pas à se guérir de toute cette affection qu’il avait porté à un homme, mais aussi par peur d’être ridicule, de lasser son ami de nouveau, qu’il ne l’abandonne à son tour. Une inquiétude stupide, idiote, nullement justifiée, pourtant, il était terrifié par cette idée, plus que tout, plus que celle de perdre Zachary, plus que d’avoir quitté ce lieu qu’il avait considéré comme sa maison, le refuge de son ami, plus que sa vie elle-même. Et il s’en voulait d’avoir de telles pensées, d’être si dépendant de lui, de sa présence, d’en devenir parfois chiant comme celle qui était devenue sa femme. C’était terrible à dire, mais il en venait à se comparer à Camélia, qui en demandait trop à Adrian, qui avait fini par le perdre et cela le mortifiait sur place, d’autant plus lorsqu’il était à cran comme aujourd’hui, en proie à une crise de panique sans précédent. Il avait été incapable de faire comme si de rien n’était, avait été incapable de se concentrer sur le refuge, toutes les tâches qu’il avait à effectuer. Il ne faisait que plonger, minutes après minutes, incapable de trouver le repos tant ses prunelles étaient marqués par le regard cruellement désemparé, triste et déchiré de Zachary, poignardant son cœur de la fin de leur lame. Des images pénibles qui venaient parfois s’accumuler à celles d’un Adrian fâché, lassé d’avoir un ami si faible que lui. L’alcool n’aidait pas son raisonnement, devait sans doute participer à cette rétrospection douloureuse dans son corps, son esprit. C’était une douleur latente, grandissante, sans fin.

Il n’était plus vraiment lui-même, la victime, la proie de pensées bien trop terrifiantes pour lui, il s’enlisait dans des abimes profonds, plus vraiment conscient de ce qui appartenait à la réalité, à la fiction. Il était dans un état second, dans un état de panique totale. Son cœur lui semblait au bord du gouffre tant la douleur était puissante, déroutante. Les larmes perlaient sur ses joues, sans contrôle et il devait reconnaitre qu’il perdait toute notion de la réalité. Pourtant, il sentit ses doigts prendre ces médicaments entre ses doigts, reconnut leur saveur dans sa gorge en direction de son corps. Une sorte d’appel au secours de tout son être pour abréger des douleurs bien trop violentes pour son corps et son âme bien trop malmenée depuis trop longtemps. Cette sensation réveilla une conscience infime, mais bien présente dans son esprit. Il se rendit compte qu’il était en train de faire une grosse connerie et c’est dans un état semi conscient qu’il envoya un dernier message, un appel au secours à la seule personne qui pouvait l’aider à s’extirper de cet abime angoissant, terrifiant, meurtrier. Le corps absent, démuni, il se traina jusqu’à sa salle de bain pour se faire vomir, s’accrochant à cette faible conscience dans toutes ses ténèbres qui le happaient avec force. Il ne la lâchait pas, se retenait désespérément à elle en venant rejeter ses médicaments qui pouvaient signer son arrêt de mort. Pourtant, leurs effets commençaient déjà à faire effet. Il ne savait pas, ne pouvait le dire clairement. Il sentait ses forces devenirs plus faibles, s’amoindrir, mais au fond il n’avait plus conscience de quoi que ce soit. Il n’était plus lui-même, juste une âme en dérision à la recherche d’un port d’attache.

Il sentait le rythme de son cœur battre dans ses tempes, d’abord à vive allure tout comme sa respiration avant de s’amoindrir, devenir plus calme, plus paisible, plus supportable, sans prendre conscience que ces forces s’amoindrissaient, qu’il pouvait à tout instant basculer dans l’inconscience. Il entendit la voix d’Adrian alarmée, soucieuse, atteindre son esprit bien qu’elle lui semblait bien lointaine, inaccessible, sans pour autant être en mesure d’y répondre. Etait-ce la réalité, son imagination ? Il n’en savait rien, mais il le sentait paniqué, ses doigts tremblant contre la peau de son visage. Ses mots étaient aux bords des lèvres, mais il ne parvenait pas à les exprimer. Il dut même faire un effort monstre pour laisser son regard brumeux retrouver les prunelles affolées et humides de son meilleur ami. C’était frustrant de ne pas pouvoir répondre, d’en avoir envie, mais que son corps ne répondent pas à ses désirs. Il se sentait faible, démuni et désolé de l’inquiéter de la sorte. Il sentait même des larmes perler sur sa joue, simples ricochés et réactions en chaine par rapport à tout le chaos qui résidait au sein de son cœur. Il ouvrait la bouche difficilement, tâcha de glisser l’une de ses mains sur la nuque de son meilleur ami pour l’intimer à le prendre dans ses bras, sans y parvenir. Il ferma ses paupières, tâcha de s’accrocher à ce brin de lucidité. « Désolé… Je… » Sa respiration se fit de nouveau plus vive sans crier garde, comme si les effets embaumeurs des cachets ingurgités se dissipaient peu à peu. Une réaction en entrainant une autre, se fut au tour de son cœur de s’emballer, rendant ses membres légèrement tremblant. C’était une terrible torture, mais il était conscient et s’accrochait à cela. Il se pinça la lèvre en inspirant profondément. Ses pleurs se firent plus nombreux alors qu’il prenait conscience de la réalité, du spectacle sans doute pitoyable qu’il lui offrait. Son cœur s’alourdit d’autant plus alors qu’il sentait des sanglots acculer dans sa gorge. Il fut incapable de dire quoi que ce soit, si ce n’est des « désolés » murmurés dans une voix éteinte, à peine audible alors qu’il avait si honte de lui. Il était si pathétique et faisait de lui, la proie d’une panique totale, qu’il ne pouvait plus caché à son meilleur ami tant il se sentait détruit…


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MessageSujet: Re: need you tonight (sebastian). need you tonight (sebastian). EmptyMer 23 Mar - 22:13

need you tonight
ADRIAN & SEBASTIAN

Adrian pressentait ce qui allait se dérouler mais il n'a pas pu contourner cette suite logique, ni même détourner la concrétisation de ses doutes. Il n'aurait pas dû se laisser berner par ses mots mensongers, aurait dû trouver un moyen pour l'empêcher de réduire sa vie à néant. Il aurait pu éviter que ça se produise mais il ne l'a pas fait, pas totalement certain que son état fragilisé le pousserait à commettre cette erreur. Ce n'est même pas de l'impuissance cette fois, il n'a simplement pas agi alors qu'il savait au fond de lui. Peut-être qu'il ne voulait pas croire à cette hypothèse, peut-être que son esprit était si déconnecté qu'il était incapable de fonctionner pour l'aider dans une démarche efficace. Peut-être qu'il a été fou de croire que Sebastian se tournerait principalement vers lui si l'envie revenait. Plus d'une fois il lui a proposé son aide en cas de soucis, plus d'une fois il lui a répété que si ce désir de mourir revenait, il n'avait qu'à l'appeler au lieu d'avaler des pilules. Il se sent idiot d'avoir pu croire que son ami le préviendrait cette fois, qu'il ne prendrait pas de décisions hâtives et se contenterait plutôt de se confier pour chasser ses idées noires de son crâne. Peu importe la raison, Adrian l'a mauvaise de ne pas être intervenu alors qu'il détenait de nombreux indices qui auraient dû le mettre sur la piste. Certains signes étaient évocateurs et caractéristiques d'un appel à l'aide, précisaient avec clarté l'état psychique désastreux de son ami. Il n'aurait pas dû être dupe face à sa froideur peu ordinaire, ce ton détaché qu'il adoptait, encore moins devant le fait qu'il ne pouvait lui accorder ne serait-ce qu'une minute à cause d'activités trop préoccupantes. Il se sent coupable de ne pas avoir pris une heure de son temps de travail pour vérifier l'état de Sebastian, pour s'assurer qu'il était aussi joyeux qu'il le prétendait. Il aurait dû se bouger plutôt que rester planté sur son siège de bureau, en attendant une réponse. Tellement de regrets qui l'assaillissent, qui aspirent toute son énergie et le plongent au fond du gouffre...

Il ne peut pas faire autrement qu'éprouver un sentiment de culpabilité très fort et virulent quand il tient son meilleur ami blême et faible entre les doigts. Il n'a pas su le protéger alors que c'est le rôle qu'il s'est toujours attribué, il n'a pas réussi à le préserver d'une souffrance lancinante et des vicissitudes de la vie. Il ne peut pas admettre son échec, ne peut pas accepter sa défaite alors que Sebastian est dans un état second. Sa responsabilité est telle qu'il ne peut pas supporter d'avoir contribué à cette tentative de suicide, d'une manière ou d'une autre. Il n'est pas parvenu à l'encourager suffisamment pour qu'il choisisse le meilleur chemin à emprunter, encore moins à lui épargner un malheur ou un avenir médiocre. Le blond a toujours cru que sa présence suffisait, que sa douceur parfois offerte pouvait calmer ses maux et atténuer ses angoisses perpétuelles et étouffantes, voire même de les briser à tout jamais. Il n'imaginait pas qu'il ne lui apportait pas un appui bénéfique, croyait être un bon ami sur lequel il pouvait facilement se reposer. Il l'a certainement négligé ces derniers temps, ne lui a probablement pas soufflé suffisamment de mots doux et réconfortants. Adrian se fait la réflexion que s'il avait été un parfait meilleur ami, Sebastian n'aurait jamais exécuté un tel geste et porter des pilules jusqu'à sa bouche. S'il avait cessé de dénigrer Zachary, s'il avait mis de côté sa haine éprouvée à son égard, peut-être que Sebastian n'aurait pas hésité une seule seconde à exploser devant lui. Peut-être que tout aurait été différent, peut-être qu'il aurait pu le dissuader d'entreprendre une connerie déchirante autant pour l'un que pour l'autre.

Tout simplement, Adrian a la sensation qu'on lui arrache le cœur de sa poitrine. Sans anesthésie, de manière brusque. C'est douloureux de se dire que Sebastian pourrait mourir entre ses doigts s'il se laissait emporter par cet état d'inconscience, par les effets dévastateurs de ces médicaments. C'est douloureux de revivre le cauchemar dans lequel il l'a placé il y a trois ans, douloureux de l'apercevoir dans un tel état de faiblesse sans pouvoir rien faire d'autre que pleurer. Il se sent tellement vulnérable, abattu par l'impuissance qui se déchaîne contre lui. Son cœur se détruit davantage lorsqu'il remarque les larmes qui coulent désespérément contre ses joues, quand il entend ses "désolés" à peine audibles et prononcés d'une voix brisée. « Tu as pas le droit de faire des trucs pareils ! Tu sais que je m'en remettrais jamais ! Tu es l'homme de ma vie putain... seb, sérieux ! Ce n'est pas parce que je te le dis jamais que tu es un moins que rien... tu... tu es... tout... Pourquoi tu fais des trucs comme ça... je ne comprends pas... » Je suis là pourtant, aurait-il pu ajouter, mais sa voix déconne et plus aucun mot ne peut se glisser entre ses lèvres. L'idée qu'il puisse le perdre dans la minute qui suit le fait paniquer. Et la panique a tendance à rendre Adrian bien plus expressif que d'habitude. Il tente de se rattraper en avouant ce qu'il a toujours eu sur le cœur, en admettant des choses que Sebastian ignore peut-être encore. Il ne se serait pas révélé aussi égoïste s'il en avait conscience, s'il avait compris qu'il est devenu le pilier central de son existence, celui qui amène de la joie dans sa vie morne. Celui qui lui sert de stabilité, d'appui quand les choses tournent mal. Adrian s'en veut terriblement de ne pas lui avoir rappelé au quotidien, de ne pas lui avoir déclaré plus souvent pour que ça reste intégré dans sa tête, alors il explose et lâche tous les sentiments qu'il éprouve à son égard. Des éléments qu'il est censé savoir mais qu'il n'a pas encore assimilés ; un apprentissage nécessite parfois du temps et des répétitions intensives qu'Adrian ne lui a pas accordées à cause d'un égo surdimensionné et d'un sentiment persuasif de l'avoir acquis. Il croyait qu'il suffisait de l'avoir prononcé une fois pour que Sebastian ne l'oublie jamais, seulement il n'y a pas songé ce soir, sinon il n'aurait jamais fait ça. Il n'aurait jamais pensé à l'abandonner... pas vrai ? A moins qu'il n'ait pas réfléchi une seule seconde à ce que lui aurait pu devenir en son absence ? Un tas de merde dépourvu d'humanité et de bonheur, vivant une existence dénuée de sens.

Adrian est dans un sale état, il se noie dans ses larmes, qui ne cessent de glisser contre ses joues qu'il trouve suffisamment humides. Il est dévasté à l'idée qu'il puisse disparaître, se livrer à l'inconscience pour ne jamais plus se réveiller. Il refuse de revivre ça, de ne pas savoir s'il va revenir auprès de lui ou préférer le néant, de se sentir faible parce que le destin a décidé de lui priver de cet être essentiel. Il ne peut pas se passer de lui, il ne peut pas le laisser s'endormir. Ça lui crève le cœur rien que d'y penser, ses angoisses sont d'ailleurs trahies par ses perles salées qui s'écoulent sans répit. « Faut te faire vomir... une ambulance... de l'eau... j'en sais rien... c'est toi... toi qui me dis quoi faire d'habitude, il annonce, faisant des propositions pas toujours bien construites. » Il n'a plus la capacité de faire des phrases cohérentes, il essaie seulement d'éclaircir son esprit pour dénicher une solution plausible, qui lui permettrait de le garder en vie, près de lui. Il ignore même le nombre de cachets qu'il a pu avaler, alors il est terrorisé. Il ne sait pas vers quelle alternative se pencher, s'il doit appeler les urgences. En état de détresse absolue, Adrian s'est toujours tourné vers Sebastian mais cette fois, il doit se débrouiller seul et autant dire que le résultat ne pourra qu'être désastreux. « Redresse-toi un peu, on a tendance à dormir plus vite quand on est allongés. » Dormir. Si encore ce n'était que ça... On ne sait jamais ce qui peut arriver. Et Adrian dramatise chaque fois qu'il panique, alors il pense au pire. Forcément, il songe à sa mort et ses sanglots se font d'autant plus imposants. Il tente de sécher ses larmes maladroitement, se sentant complètement idiot et démuni, de sa manche, avant de se relever pour atterrir derrière l'accoudoir du canapé. Posant ses bras en-dessous des régions axillaires de Sebastian, Adrian tire fermement son ami à l'aide de ses deux bras, pour qu'il prenne une position mi-assise mi-allongée, le dos légèrement courbé. Il s'assoit sur l'accoudoir, passe un bras autour de lui pour le soutenir, puis se penche quelque peu sur le côté pour que son torse lui serve d'appui. Il ne le lâche pas une seule seconde, le serre même un peu trop fort. Il observe son visage toujours aussi pâle, le caresse doucement en s'assurant de le garder éveillé contre lui. Ses larmes tombent contre ses joues, décidément il ne sait pas s'arrêter de pleurer... Comment faire autrement qu'être affecté par cette situation ? Alors qu'il le sent si proche du néant et aussi vide de tout sentiment ? « Je t'en prie, sois fort. Je t'aime, il souffle tendrement dans un murmure, la voix encore fébrile, en le regardant dans les yeux, caressant sa peau.  Garde les yeux ouverts, s'il te plaît. » Il tapote sans violence sur sa joue droite chaque fois que ses paupières se ferment, chaque fois qu'il a l'impression de le perdre, avant de l'envahir de cette douceur qu'il n'utilise que pour de rares occasions, par des caresses ou des mots affectueux.

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MessageSujet: Re: need you tonight (sebastian). need you tonight (sebastian). EmptyMer 23 Mar - 22:14

need you tonight
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Après un moment d’inconscience provoquée par les effluves des médicaments qui avaient eu le temps de s’immiscer dans ses veines avant d’être rejetés en bloc, Sebastian reprenait difficilement connaissance. Il se sentait démuni, incapable de penser, de bouger, si ce n’est de s’excuser encore tant il se sentait misérable, pathétique, un moins que rien. Pourtant, il était bel et bien pris d’une crise de panique essentiellement due à la prise trop importante de médicaments qui avait malmené son corps, accentué par les effets vicieux de l’alcool. Il y avait un mauvais cocktail Molotov en substances psychoactives qui chamboulait tout son être. Il était dans un état second, proche de l’inconscience, dont il était préservé malgré que la menace plane au-dessus de lui. Il était paniqué à l’idée de se montrer dans un tel spectacle face à son meilleur ami. Il était tellement navré d’avoir perdu son sang-froid, d’avoir été incapable d’être assez fort pour s’épargner ce déshonneur de nouveau, de montrer de nouveau son navrant et pittoresque échec à son meilleur ami. Il s’en voulait de lui faire subir ce cauchemar de nouveau, même s’il avait été l’élément, sans doute la personne dont la pensée avait réveillé sa conscience durant cette phase d’oubli de soi, d’absence totale qu’il ne pouvait pas lui-même expliquer.

Le retour à la réalité n’était pas pour autant confortable. Bien au contraire, ses tourments affluaient à son esprit avec rage pour lui rappeler toute l’horreur de sa vie, de son idiotie et bien qu’aveuglé par ses sanglots qu’il ne pouvait contenir, il sentait Adrian anéanti de nouveau et cela ne faisait qu’accroitre son mal-être. Les sanglots de son ami, sa respiration vive et difficile, ne pouvaient que le mortifier d’autant plus qu’il ne l’était déjà. Pourtant, il était incapable de faire quoi que ce soit pour le calmer, amoindrir son angoisse et trouver les bons mots pour le rassurer. C’était le chaos total dans son esprit que les caresses d’Adrian sur son visage semblaient réveiller. Il ne pouvait que demander pardon éternellement comme un disque rayé tant il ne trouvait que ce mot pour se repentir de la connerie qu’il avait manqué de réaliser une seconde fois, sans l’avoir vraiment voulu. C’était un sentiment insaisissable, perturbant, qu’il ne pourrait jamais expliqué. Lui-même ne comprenait pas ce qu’il avait fait, pourquoi à un moment, ces cachets avaient atterris entre ses doigts, ses lèvres. Au fond de lui, dans son subconscient, il le savait. Il avait juste eu besoin que cette douleur, cette déchirure profonde ne cesse définitivement.

Il n’était bon qu’à blesser les autres, à les acculer dans des relations nocives pour eux. Zachary était amoureux, mais il l’avait tellement acculer, avait été si dépendant qu’il avait fini par fui, l’abandonner durant tant d’années sans un mot, avant de revenir, d’être tourmenté à son tour et de faire face à son incapacité à pardonner. Adrian était devenu son pilier, la pièce maitresse du puzzle de sa vie et une fois de plus, encore et toujours, il le retenait prisonnier comme il avait pu le faire avec Zachary. Il avait besoin de lui, en devenait chiant, dépendant, cruellement instable. Il s’en était rendu compte et cela avait empêché son appel au secours à de nombreuses reprises, car il savait qu’il ne pouvait pas continuer dans cette voie, qu’il finirait par devenir trop gourmand, trop pénible et que comme Camélia, il se lasserait de lui à tout jamais. Une idée qui l’avait plongé dans une angoisse plus profonde, incommensurable, totale, le poussant à se refermer sur lui-même, dans son mal-être, en proie à ses propres démons. Les paroles désespérées d’Adrian avaient l’effet de véritables coups de poignards dans son cœur. Cette voix brisée lacérait son cœur avec force, quand bien même les mots l’embaumaient d’une douce chaleur.

« Désolé, Adri’… » Ses sanglots se firent plus violents alors que sa respiration devenait de plus en plus vive, saccadée, difficile. « Je ne sais pas… je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Je te jure. » Il faisait un effort pour les exprimer, mais ils étaient à peine audible. Il ne savait même pas s’il pouvait l’entendre, s’ils avaient un sens. Il avait juste l’impression d’être si seul, perdu dans une vie qui lui échappait et qui ne semblait même pas pouvoir lui apporter ce dont il avait besoin en fin de compte : de l’amour, de la tendresse, quelqu’un à ses côtés qui accepterait tout de lui inconditionnellement. C’était une utopie et c’était cette vérité inaliénable qui l’avait détruit, acculée à tous les bouleversements survenus en si peu de temps dans sa vie. Pour l’instant, il luttait contre l’impressive désir de fermer ses paupières, s’enliser dans un sommeil cruellement nécessaire pour soulager ce chaos qui venait tellement malmener son âme.

« Je me suis déjà fait vomir… » Du moins, il lui semblait l’avoir fait, mais ne pouvait pas l’affirmer tant il ne savait même plus ce qui appartenait au songe ou à la réalité. « Ça va aller… » Tenta-t-il de rassurer sans en être certain lui-même. Il n’était pas le mieux placé pour avoir une vision juste de ce qu’il vivait à cet instant, mais il lui semblait reprendre ses sens, le contrôle de sa parole, de ses membres bien qu’il était toujours dans un état second entre somnolence et ébriété. Peut-être était-il simplement saoul et drogué par les antidépresseurs. Il ne semblait pas subir des effets qu’il aurait pu avoir s’il subissait une overdose aux substances psychoactives. D’ailleurs, il sentit de nouveau ses forces le quitter sans crier garde, comme si le sol se dérobait sous ses pieds. Ses paupières vinrent se fermer alors qu’il se sentait être relevé légèrement par les bras puissants de son ami comme une vulgaire poupée de chiffon. Il sentit son dos retrouver le torse de son meilleur ami comme appui, le frôlement de ses doigts tremblants contre la peau de son visage,  sa voix qui le priait d’être fort, qu’il l’aimait. Des mots qui embaumaient son cœur et la troublaient par la même occasion, venant réveiller ses larmes aux coins de ses paupières closes qu’il luttait pour garder ouvert comme il le suppliait de le faire. Sa respiration était vive, mais le contact du torse d’Adrian contre son dos, la douceur de ses gestes parvenaient à amoindrir cette angoisse.

Son regard larmoyant vint retrouver les traits angoissés de son ami. L’émotion vint l’étreindre de nouveau. Il se pinça la lèvre, serra ses doigts contre le tissu de son t-shirt. « Pardon, Adri’… » Sa main vint retrouver le bras de son ami autour de son tronc qui le maintenait contre lui avec force. A croire qu’il n’était bon qu’à déblatérer des excuses sans fins, mais les mots lui manquaient terriblement. Il se pinça la lèvre alors que ses sanglots venaient de nouveau perler sur ses joues, submergés de nouveau par une vague d’émotions bien trop vives pour être contenue. « J’ai si peur… si tu savais. si peur de rater ma vie, d’être une personne que personne ne voudra dans sa vie, d’être seulement bon que devenir un poids à trainer comme un fardeau. Qu’est-ce qui cloche chez moi, bordel ? » Implora-t-il comme une supplique alors que ses doigts venaient s’accroitre contre le pull de son ami. Sa voix était brisée. Ses mots peinaient à s’exprimer, mais il avait besoin de cracher ce venin qui empoisonnait son cœur, l’avait rendu si faible au point de perdre toute raison. Il s’efforçait de mettre ses pensées sombres en mots, de les rendre audible. Il n’osait même pas regarder Adrian, craignant ce qu’il pourrait lire, ce qu’il pourrait découvrir, qui pourrait le détruire encore plus.

« Qui pourrait bien vouloir d’un homme tel que moi, incapable de gérer les choses seul sans manquer de se suicider ? Quel homme suis-je d’être si dépendant de mon meilleur ami que s’il m’abandonnait… J’ai si peur de finir seul, que tu finisses par te lasser de moi, de ma faiblesse, de mes regrets, de mes doutes, de ce romantisme qui te fout la gerbe et qui ne fait que te rendre fou. Si je te perdais, Adri’… » Il avait la respiration sifflante alors qu’il s’accrochait à son bras pour rester maitre de ses actions, de ses pensées, mais c’était difficile, il sentait de nouveau plonger dans des abimes lugubres et son cœur se comprimait cruellement dans sa poitrine. Il tremblait de façon incontrôlée, possiblement victime d’une nouvelle crise de panique contre laquelle, il s’efforçait de lutter.  

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MessageSujet: Re: need you tonight (sebastian). need you tonight (sebastian). EmptyMer 23 Mar - 22:15

need you tonight
ADRIAN & SEBASTIAN

La tentative de suicide est un concept éloigné des principes d'Adrian. Il ne comprend pas cet acte, ne réalise pas que la dépression peut parfois mener vers des directions obscures, à des choix qui ne sont pas nécessairement bénéfiques pour le bien-être psychique. Il n'a jamais dû affronter une souffrance conséquente comme celle de son ami, il n'a jamais dû se battre contre ses démons. Il a été rongé et affecté par certains comportements de son entourage, notamment de ses parents, qui l'ont renié lorsqu'il a cru bon de leur présenter son petit-ami de l'époque. Il a été fracassé, mais pas suffisamment pour lutter contre une tristesse infinie. Il a eu de la difficulté à se sortir d'un gouffre dans lequel ils l'avaient volontairement plongé, comme s'il n'était qu'une tare à lui tout seul. Il s'est senti rejeté, humilié, et la honte coulait péniblement dans ses veines, toutefois il était là pour lui désigner le bon resté en lui, pour lui apporter la force nécessaire d'avancer. Il ne se serait probablement jamais relevé s'il ne lui avait pas tendu la main, s'il n'avait pas fait partie de son existence. Il lui a permis d'éviter le pire, d'échapper à un étouffement considérable dans une vie monotone. Il l'a sauvé d'un précipice oppressant, l'a aidé à se relever en explosant la bulle de déception et d'idées noires qui s'est formée autour de lui. Il a brisé la glace autour de son cœur, l'a accompagné à se former une carapace pour garder une protection incassable à chaque étape difficile de sa vie. Alors Adrian n'a jamais vécu cet anéantissement que vit Sebastian aujourd'hui, il ne peut donc pas comprendre quelque chose qu'il n'a pas vécu lui-même. Selon lui, la mort représente la facilité suprême. Il n'imagine pas tout ce qu'il peut se passer dans le crâne de son ami, toutes les pensées qui cogitent et tournent en boucle. S'il les apprenait, il les pulvériserait chacune leur tour. Le suicide représente le paroxysme de la faiblesse, mais Adrian ne parvient même pas à ressentir de la déception. Ce n'est pas le moment d'éprouver des sentiments négatifs envers lui, de le réprimander, ce n'est pas son rôle de rendre sa souffrance plus imposante, plus profonde. Il n'en veut pas à Sebastian, en tout cas pas suffisamment pour chasser son propre sentiment de culpabilité.

Adrian se croit responsable, si bien qu'il déclare des vérités qu'il ne serait jamais parvenu à prononcer à voix haute en temps normal. Il n'est pas un homme expressif, sa panique et la blessure intense qui détruit son cœur le rendent vulnérable et plus porté sur une sensibilité qu'il a toujours su exclure de sa vie. Il n'agit plus en usant de sa raison, il ne fonctionne qu'avec son cœur ; encore une spécificité à laquelle Sebastian a le droit. Ses larmes s'échappent de ses yeux sans qu'il puisse les interrompre. C'est instinctif, il n'a pas besoin de réfléchir, ses émotions le guident dans son comportement et ses réactions. Dès qu'il a remarqué l'état pitoyable dans lequel il se trouvait, il a été dévasté, car Adrian sait ce que ça signifie, ce que cet état d'inconscience peut impliquer. L'idée de le perdre le terrorise, le fragilise et lui offre la sensation douloureuse des crampes au niveau du ventre, tant sa nervosité est conséquente. Quant à son meilleur ami, il semble aussi déstabilisé que lui, aussi brisé par la situation qui dépend de lui mais qu'il est incapable de contrôler. Il a ce même air coupable qui tire ses traits, en lien avec ses multiples désolés qui franchissent la barrière de ses lèvres avec une difficulté qui navre le blond. Il secoue la tête d'un air compréhensif pour lui faire comprendre qu'il est pardonné, que ce n'est pas grave. Il n'a plus la force de lui répondre, il est seulement capable de laisser la rage se déchaîner en lui, de laisser ses larmes s'abattre contre ses joues. Impuissant. Heureusement que la voix de Sebastian résonne à travers la pièce sinon son cœur aurait lâché depuis longtemps, ça apaise ses maux ne serait-ce qu'un peu. Il lui explique qu'il s'est déjà fait vomir et que tout va bien aller. « D'accord... » Légèrement soulagé, il continue de l'observer sans le lâcher des yeux, reprenant son souffle tout doucement. Il a pourtant toujours l'impression d'étouffer, comme s'il allait supporter un manque d'air jusqu'à ce que son ami se rétablisse. Il sait toutefois qu'il peut lui faire confiance, alors il le croit et répète dans un coin de sa tête que ce cauchemar s'évanouira bientôt. Sebastian commence à communiquer de nouveau, même si sa voix est lente et éteinte. Il entreprend certains efforts, qui semblent surhumains, mais au moins il garde les paupières ouvertes.

Le blond insiste pour qu'il ne ferme pas les yeux, ce qui l'entraînerait dans un total état de panique. Une supplique qui n'est pas dans ses habitudes, qui s'est pourtant naturellement échappée de ses lèvres. Adrian n'est pas le genre d'hommes à implorer, il obtient ce qu'il souhaite par des moyens détournés sans jamais avouer concrètement l'objet de ses désirs. La concrétisation de cette requête est vitale, il pourrait devenir fou si son ami explorait les méandres de son inconscient, se laissait engloutir par les ténèbres, s'il le perdait entre ses doigts qui, tenaces, ne cessent de s'enfoncer dans sa chair. Sebastian parvient pourtant à s'exprimer, à admettre tout ce qu'il contient au creux de son cœur. Tous ces sentiments qui s'agitent en lui, qui le submergent tellement qu'il n'a plus les idées claires. « Parce que t'occuper d'animaux abandonnés ou blessés, ainsi que faire constamment le bien autour de toi signifie que tu rates ta vie ? Ce n'est pas parce que tu ne peux plus enseigner que tu passes ton temps à rien foutre. Tu devrais plutôt être fier de ce que tu accomplis. » Le cœur d'Adrian est complètement affolé, son esprit est tiraillé. Comment peut-il croire à des éléments aussi erronés ? Comment peut-il penser qu'aucun être humain ne serait susceptible d'être intéressé par lui ? Comme s'il était un homme dépourvu d'intérêt, médiocre et sans compétences. Ça le tue de remarquer autant de sincérité dans ses propos, autant de persuasion dans sa voix. Il croit ce qu'il raconte et Adrian est impressionné par ces convictions qui sortent de sa bouche. Il est tellement occupé à être lui-même qu'il ne remarque pas à quel point il peut être extraordinaire. « Moi je te veux, il annonce avec banalité, parce que c'est une évidence qu'il conçoit depuis des années. » Ce n'est pas de la même manière que l'espère Sebastian, mais c'est déjà un bon début. Il serait prêt à contredire chacune de ses interventions, pour la simple et bonne raison qu'il se trompe sur toute la ligne. Il est certain que beaucoup rêveraient de posséder un ami, ou petit-ami, comme lui. Il serait capable d'apporter de la joie et de l'affection à n'importe quelle petite tête de con, à extirper les soucis des têtes de chacun en les divertissant comme il sait bien le faire. Rien que son sourire a un impact considérable dans la vie d'Adrian, il réchauffe son cœur sans même qu'il en ait conscience. « Tu as jamais été un fardeau, je t'ai jamais vu comme un boulet à traîner. » Adrian a toujours été conciliant par rapport à sa dépendance, elle ne l'a jamais étouffée. Il ne croit pas que ce soit une raison suffisante pour le décrire comme une charge à transporter vers le haut, il l'emmène trop souvent vers des chemins plus rayonnants pour envisager cette image péjorative. Au contraire, c'est lui qui est identique à une véritable plaie, avec son comportement de mâle et sa possession dont Sebastian n'a pas toujours conscience. Il reste accroché à sa cheville comme un véritable boulet, l'empêchant de prendre réellement son envol. Parce qu'égoïstement, Adrian veut le garder auprès de lui, tout le temps, coûte que coûte. « Ce qui cloche chez toi c'est que tu penses des trucs complètement faussés ! Ça me rend dingue de t'entendre dire ça, de prendre conscience que tu ne saisis toujours pas la valeur que tu peux avoir... Tu es précieux, Seb. Tellement précieux... il répète en s'emportant, la voix devenant moins faible au fil de ses paroles. »

Il ne saurait même pas donner les raisons précises qui ont entraîné cette tentative, mais il est persuadé que c'est un sentiment de solitude et un manque d'amour qui l'ont poussé à franchir cette limite. Alors il lui balance des paroles emplis d'amour et de tendresse pour lui faire comprendre qu'il n'est pas seul et que dans ce monde de brutes, il y en a un qui l'aime. « Moi. » Oui, lui, il veut d'un homme comme lui à ses côtés. Pour la vie de tous les jours, jusqu'à la fin. Il ne peut même pas imaginer sa vie sans lui, elle serait éprouvante et assommante ; quant à lui, il ne serait qu'un minable. Il joue généralement au gros mâle qui n'a pas nécessairement besoin de lui, à l'indépendant, mais la vérité diffère pourtant. « Ton romantisme est un détail dérisoire, comme tout ce que tu cites ! Tu vois que le négatif bon sang ! Tu es quelqu'un de bien qui ne ferait pas de mal à une mouche – ou presque, de brillant, de généreux, d'incroyablement imaginatif, de très désirable. Si tu ne valais rien, je ne t'aimerais pas autant. » Toujours son ami serré contre lui, Adrian commence à ne plus verser des larmes, distrait par les déclarations qu'il est censé entreprendre. Il caresse ses cheveux, sa joue, avec cette douceur indéfinissable. Comme si Sebastian était vraiment fragile et qu'il pouvait le casser à tout moment, il le touche du bout des doigts. « Tu ne me perdras pas. On se supporte depuis 21 ans, pourquoi on ne tiendrait pas 21 ans de plus ? Et je te ressortirais la même chose dans 21 ans. J'ai envie de voir à quoi tu ressembleras à 90 ans, juste pour me foutre de ta tronche ridée. Enfin je serais sûrement mort avant. » Il hausse les épaules, il se met même à sourire un tant soit peu à sa plaisanterie futile. « Moi aussi je suis dépendant de toi et alors ? Quel est le problème ? Si quelqu'un vient de te le reprocher un jour, emmerde-le bien profond. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée Sebastian. Je sais qu'ils disent ça aussi dans les films romantiques, mais je le dis quand même. Tant pis. Et je suis sûr que je ne suis pas le seul à penser ça, Zachary aussi. » Il fait même un effort surhumain en prononçant le nom de son ancien amant sans même grincer des dents ou grogner. Il reste sage, poursuit ses caresses et se frotte les yeux de temps en temps. « Tu es juste indispensable. Je pourrais vivre sans toi, quoique ça ressemblerait plus à de la survie, mais ça n'aurait aucune saveur. Aucun sens. Tu prends au moins 75% de la place alors comment veux-tu que je me lasse ? C'est impossible. C'est de la logique, c'est tout. » Autant dire qu'il ne reste plus beaucoup de place dans son cœur pour d'autres personnes, c'est sûrement pour cette raison qu'il lui offre autant de privilèges. « Tu crois que j'aurais fait ce tatouage sinon ? Je t'ai dans la peau, il déclare en souriant, amusé. » Une phrase à double sens ; l'avoir dans la peau grâce au dessin incrusté dans sa chair, mais aussi de manière poétique. Même s'ils venaient à se séparer définitivement, il lui collerait à la peau. A vivre avec leurs souvenirs gravés en tête et son image qui ne s'oublie pas. Ce serait une présence lointaine, mais Sebastian garderait une place considérable dans sa vie. « Regarde dans quel état tu me mets, ça devrait te prouver que tu as toute ton importance, gros bêta... » Il a les yeux rougies, les mains tremblantes, les joues humides, a activé un sentimentalisme rien que pour lui. Tout ça parce qu'il était dévasté à l'idée de vivre sans lui, de devoir s'en séparer alors que la tâche lui semble impossible. Demandez à un aveugle de vivre sans son chien ou sa canne, demandez à la planète Terre de tenir sans le Soleil, demandez aux fleurs de s'épanouir sans eau, vous verrez leurs réponses. C'est comme demander à Adrian de vivre sans son Sebastian. C'est impossible quand l'élément est devenu indispensable, ce serait se mentir à soi-même de croire que la vie peut se faire sans lui.

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MessageSujet: Re: need you tonight (sebastian). need you tonight (sebastian). EmptyMer 23 Mar - 22:16

need you tonight
ADRIAN & SEBASTIAN

Face à l’inquiétude de son ami, qui le terrassait tout autant que le maux qui s’engrainait dans la moindre parcelle de sa chair, il avait tâché de le rassurer, sans être vraiment sûr d’y parvenir, de ses paroles. Il voulait croire que tout allait s’arranger quand bien même son état ne lui permettait pas d’en être vraiment assurer. Il était dans un état indéfinissable, entre somnolence et réalité, perdu entre ses pensées lugubres, le bien être apaisant que le corps, les phalanges d’Adrian apportaient à son être, tout comme ses paroles qui embaumaient son cœur d’une curieuse chaleur, douceur. Il se sentait bien, malgré la crise qui prenait le pouvoir sur son cœur, son corps, son esprit. Il s’efforçait de rester conscient, de lui expliquer ce qu’il ressentait, sortir ce venin infection qui empoissonnait son cœur avec tant de force. Il était si terrifié, si démuni de se sentir si faible, de rater sa vie, d’être une personne indigne de faire partie de sa vie. Elle lui lasserait le cœur avec rage, lui donnait l’impression de n’être qu’un poids et cette crainte devenait plus folle lorsqu’il se concentrait spécifiquement sur sa relation avec cet homme, qui une fois de plus l’aider à se relever, venait en appui pour lui faire tenir la tête hors de l’eau, comme précieux et inébranlable meilleur ami qu’il était. La chaleur de ses bras, de ses doigts, la pression de son torse contre son dos, l’enfermait dans un cocoon rassurant et tellement bienfaisant. Il sentait les chaines de son angoisse se défaire, lui permettant d’exprimer toutes ses inquiétudes à ce sujet. Inconsciemment, il avait besoin de ses paroles, d’être rassuré comme il savait si bien le faire.

Au fond de lui, il savait pertinemment qu’Adrian ne le considérait pas de cette manière, qu’il avait une place de choix dans son cœur, mais une part de lui, la plus fragile, mais la plus forte indirectement avait besoin d’être apaisée. Ces mots soufflés dans ce ton affolé agissaient comme une véritable pommade sur ses plaies les plus vives. Etre fier de ce qu’il faisait. Il aimerait tellement en être capable, mais Sebastian vivait tellement les choses qu’il n’avait jamais ce recul nécessaire. Il agissait naturellement, comme si chaque action, chaque mot qu’il exprimait était une évidence pour permettre aux autres de ce sentir bien, mieux, apaisé. Il vivait tellement en se concentrant sur les autres qu’il s’oubliait, vivait parfois à travers d’un autre, au point d’être un fardeau. Il ne pouvait que venir à cette conclusion. Cela ne l’aidait pas à se sentir mieux. Pourtant, il sentait que cela agitait son meilleur ami. Il le sentait tendu alors qu’il n’était pas mieux. Il faisait des efforts incommensurables pour exprimer ses plus sombres démons pour espérer avoir une écoute, obtenir une lumière dans les ténèbres dans lesquels il s’enlisait inlassablement. Au point de se demander si quelqu’un pourrait avoir envie d’un homme tel que lui dans sa vie. Les mots d’Adrian frappaient son cœur avec force. Sa voix était franche, comme si tout n’était qu’une évidence. Il le voulait dans sa vie. Il n’avait jamais été un fardeau et il ne l’avait jamais vu comme un boulet à trainer. Des paroles apaisantes qui vinrent son émoi plus violent.

Soulagé, terriblement bouleversé par ces aveux bienveillants à son intention, son cœur s’endiablait dans une course plus folle, moins douloureuse même si le mal qui gangrénait son cœur demeurait bien présent. Il écoutait son ami, se trouvait troublé par ce qu’il lui disait. Selon lui, il n’avait pas saisi la valeur qu’il pouvait avoir, qu’il était précieux, bien plus qu’il ne pouvait l’imaginer. De nouvelles larmes s’échappèrent de ses prunelles alors qu’il rouvrait ses prunelles pour les perdre dans celle de son meilleur ami, même si c’était une véritable bataille contre lui-même qu’il menait. Son « moi » prononcé comme une évidence, la suite de ses paroles, sa déclaration d’amitié. C’était si déroutant lorsqu’on connaissait cet homme. Il prenait conscience de l’état profond de douleur que sa situation provoquait sur l’âme de son meilleur ami. Cela lui comprima le cœur tandis sentait ces phalanges chaudes et douces, si rarement démonstratives glisser avec élégance, délicatesse sur sa chair comme s’il était vraiment fragile et pouvait se briser en mil morceaux. Sa respiration sifflante ne se fit pas moins forte, bien au contraire, elle se fit plus vive tant il se trouvait dérouté par tout ce que lui disait Adrian. Il n’y était pas insensible. Bien au contraire, chaque mot venait déposer une couche de pommade sur certaines de ses plaies, de ses angoisses, quand bien même son état général ne s’améliorait pas.

Il ne le perdrait pas, jamais. Il avait envie de voir à quoi il ressemblerait au fil des années. Il était bien incapable de saisir l’humour dans ses propos pour tenter de dérider la situation. Blotti contre lui, entre ses doigts bienveillants, Sebastian ne quittait pas son expression du regard, se perdant dans ses prunelles sombres, fébriles, encore habitées par ses pleurs qu’il avait laissé verser quelques minutes auparavant. Il reconnaissait sa propre dépendance envers lui, ne le voyait pas comme un problème et selon lui, il devrait n’en avoir rien à faire, devrait envoyer paitre ceux qui le lui reprocher. Il était la plus belle chose qui lui soit arrivée. Des paroles qui le firent trembler alors que ses prunelles se gorgeaient de larmes de nouveau. C’était tellement chamboulant. Adrian n’était pas du genre à dire ses paroles sur un coup de tête. Il ne pouvait que le croire, tout comme lorsqu’il avoua n’être pas le seul à le penser. Entendre le prénom de Zachary le fit détourner le regard un instant pour fuir son regard. Son esprit était absent, juste son cœur recevait ses paroles pleines de compliments qui ne pouvaient que l’émouvoir, le troubler encore plus dans le chaos de son cœur. Il avait envie de répondre à ses propos, mais l’émotion était bien trop forte et son esprit si absent pour qu’il y parvienne sans y mettre toutes ces forces.

Il lui était juste indispensable, il survivrait sans lui et cela n’aurait aucun sens. Il prenait au moins les ¾ quarts de la place dans son cœur alors pourquoi voulait-il qu’il s’en lasse. C’était impossible, logique pour lui. De plus, leur tatouage réciproque n’étaient-ils pas une preuve qu’ils s’avaient dans la peau. Des propos qui le touchaient profondément alors que ses phalanges se faisaient moins crispées sur la manche du pull de son meilleur amie. Sa respiration s’était amoindrie, comme aspirée par le flot de douceurs que les mots de son ami procuraient à son cœur. Son regard ne quittait pas le sien alors qu’il se sentait bouleversé, empli par un trop plein d’émotions qu’il ne savait pas comment gérer, ni expliqué, ni comprendre. Il se pinça la lèvre, les yeux plus fébriles que jamais alors qu’il détaillait son visage avec intensité. Il ne songeait à rien, ne savait pas comment définir ce qui l’habitait. Il était trop perdu, foudroyé par ces mots si bienveillants. Il y avait pourtant une évidence qui se dessinait dans son esprit. Une vérité qu’il préférait taire en temps normal pour éviter qu’elle ne soit mal interprétée, repoussée en bloc, mais il en prenait de plus en plus conscience. Cela l’effrayait en temps normal, mais à cet instant, ce n’était pas du tout le cas. Au contraire, il sentit sa main se relever pour frôler l’une de ses joues avec douceur, délicatesse, la même avec laquelle les phalanges de son ami avaient frôlés son visage. Il ne disait mot, ne savait même quoi répondre à tout cela.

Sa main glissa sur sa mâchoire, vint se perdre tendrement dans ses cheveux. Il lui offrit un faible sourire, le regard larmoyant, les menottes tremblantes sur son bras, ses cheveux. Il se pinça la lèvre, laissa juste ses lèvres effleurer les siennes dans une très faible étreinte. Il ne percevait pas vraiment ce qu’il faisait. Il avait juste besoin de le remercier de toute cette douceur dont il faisait preuve avec lui. Un baiser innocent qu’il vint réitérer tout en douceur, juste parce que ces lèvres lui semblaient douces, agréables, accueillantes et chaudes. Il n’accentua pas la pression, sentait juste son cœur battre la chamade sans raison apparente. « Merci… Merci d’exister Adri… » Sa voix était éteinte, mais douce alors qu’il venait tendrement embrasser sa joue avant que ses larmes ne s’écoulent sur ses joues, par besoin de relâcher tout ce plein d’émotion. Il sentait tout son être trembler alors qu’il venait murmurer dans une voix à peine audible. « Je me sens tellement chanceux de t’avoir. Je te dois tellement… Si tu savais… »

Il vint engloutir un sanglot. Si seulement, il pouvait entrevoir combien ces paroles avaient apaisaient son âme. Il sentait ses nerfs craquer de nouveau alors qu’il venait cacher ses pleurs contre son épaule comme lorsqu’il avait sept ans et qu’il avait un gros chagrin, sa menotte au creux de ses cheveux. Il avait besoin de la protection de ses bras, de leur chaleur, de leur douceur. Cela lui était si vital à cet instant alors qu’il se sentait plus perdu que jamais dans ce qu’il ressentait vraiment pour son meilleur ami, mais il n’était pas en mesure de réfléchir à quoi que ce soit. Il vivait l’instant et à cet instant, il avait besoin de lui offrir sa tendresse comme cadeau pour toute la douceur qu’il amenait dans sa vie jour après jours depuis qu’il l’avait ramassé la première fois. Ces gestes semblaient ambigus, sans doute l’étaient-ils, il n’en avait strictement rien à faire, il avait juste besoin de se ressourcer contre lui, juste besoin de se laisser partir en profitant de son affection afin de vider son cœur de toutes ses impuretés et remplacer celles-ci par les mots et gestes bienveillants de son meilleur ami.    

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MessageSujet: Re: need you tonight (sebastian). need you tonight (sebastian). EmptyMer 23 Mar - 22:17

need you tonight
ADRIAN & SEBASTIAN

Le cœur d'Adrian récupère sa résistance, devient moins douloureux au fil du temps. La situation désastreuse prend une tournure qui s'avère plutôt satisfaisante pour Adrian. Il peut cesser de verser des larmes ou de respirer bruyamment avec des bouffées irrégulières, il peut se libérer d'un poids qui le menaçait d'étouffer dans sa tristesse. Il était en proie à ce qui pourrait se définir par une panique des plus totales, seulement il remarque dans les yeux étincelants de son ami qu'il reste attentif à ce qu'il peut lui déclarer. Il détient encore des larmes aux coins de ses yeux mais il semble plutôt touché que dévasté par ses mots tendres. Quelque peu soulagé, le blond peut sourire à nouveau et fidèle à lui-même, il use même d'un humour pouvant être estimé comme déconcertant. Ce n'est pas une situation adéquate pour émettre quelques plaisanteries, mais Adrian n'a jamais été un homme avec des principes identiques à ceux de la plupart des individus. Il a rempli son rôle de meilleur ami en brisant la coquille formée autour de lui, en extirpant toutes les pensées au sujet de cet être exceptionnel contenues dans son crâne. Alors il peut bien se permettre de retrouver l'homme qu'il est en temps habituel, notamment avec Sebastian : un clown de service, toujours à rire pour n'importe quelle situation – ou presque. Cette tentative de suicide est trop pesante pour lui, trop complexe à comprendre ou subir, il ne sait pas gérer ces choses-là. Dans le fond, il s'est bien démené sans le vouloir : ses angoisses ont activé une émotivité conséquente ainsi que des déclarations sincères qui cicatrisent les blessures de son ami. Il a apaisé son affliction de la meilleure manière possible alors jamais il ne pourra se reprocher d'avoir été sentimental ; c'était pour lui, après tout. Quand bien même Sebastian formulerait quelques moqueries au sujet de sa sensibilité activée, le blond ne regretterait jamais d'avoir enfin ouvert son cœur. Il lui a déjà révélé ce qu'il pensait de lui, qu'il pouvait éprouver un sentiment d'affection très profond à son égard, mais jamais avec autant d'implication et d'intensité.

Agrippant Sebastian du bout des bras, il prend la peine de s'assurer qu'il est dans une position convenable pour rester éveillé et ne cesse de vérifier qu'il garde les yeux ouverts. Il s'exprime, poursuit sur sa lancée en demeurant un tantinet niais. En guise de réponse, Sebastian a les yeux pétillants et lève le bras vers son visage avec une difficulté qui fait grincer des dents le blond. Il se détend en un instant lorsque ses doigts parcourent sa peau, passant de la mâchoire aux cheveux. Lorsqu'il lui offre un sourire, il en esquisse un en retour, puis ferme les yeux pour profiter pleinement de la sensation agréable que lui a toujours procuré son simple contact au niveau de ses cheveux. Détendu, il pousse un faible gémissement de plaisir, retrouvant la douceur réconfortante et surtout apaisante de son ami. Il sait le dompter, exterminer toute la douleur ressentie depuis qu'il s'est introduit dans son appartement. Les yeux très légèrement ouverts, il le toise avec un fin sourire sur les lèvres, se laissant totalement submerger par cette affection dont il avait cruellement besoin sans l'admettre. Pourtant il se laisse surprendre lorsque la bouche de son ami effleure la sienne, un geste auquel il ne s'est pas attendu. Ébahi, Adrian garde les yeux écarquillés durant leur baiser furtif, ce n'est qu'au second échange qu'il participe davantage en pressant volontairement ses lèvres contre les siennes. Son cœur rate un battement, sûrement sous le coup de l'étonnement, mais il ne se concentre pas davantage sur l'effet procuré par ses lèvres douces. Il trouve ça étrange, même si ce n'est pas aussi désagréable qu'il a pu le concevoir... « Pas... Pas de quoi, il répond en premier lieu d'un ton banal, encore interloqué. » Ils ne se sont jamais embrassés, ou alors par plaisanterie ou défi en riant, pas avec un sérieux qui les anime autant. Même s'il préférait croire que c'est insignifiant, Adrian doit avouer que ce geste reste déstabilisant. Il n'a pourtant eu aucun mouvement de recul, aucun élément qui pourrait susciter un dégoût d'avoir obtenu ce début d'intimité avec celui qu'il considère comme son frère.

Il ne perçoit pas les signes caractéristiques d'un amour profond inavoué, ne réalise pas la signification d'un tel geste, c'est le simple fait que ce soit son meilleur ami qui le laisse bouche bée. Il croit seulement que la fragilité de son ami le pousse à adopter une conduite qu'il tolérera moins le lendemain, à commettre des actes qu'il regrettera probablement. Le blond n'a pas la force nécessaire pour le repousser ou échapper à ses tentatives acharnées de recevoir un tant soit peu d'amour. Il se contente de lui en offrir sans révéler les pensées qui peuvent tirailler son esprit en ce moment même, tout en formant une bulle d'amour autour d'eux pour exclure les mauvaises ondes. A cet instant, il est persuadé que Sebastian réclame la tendresse qui lui manque et qui devient nécessaire après un événement aussi tragique. Il lui accorde sans consulter sa raison ou exploiter ses compétences en réflexion, cédant aux conseils de son cœur qui exige de lui une démonstration d'affection. Adrian considère que ce privilège est associé à son rôle d'ami, qu'il lui est redevable, si bien qu'il pourrait s'incliner sans protestation pour accomplir ses désirs et contribuer à son bien-être. « C'est bien la première fois que j'entends ça, il reprend en esquissant un sourire amusé. » Généralement, les gens préféreraient le savoir mort, plus d'une fois on lui a souhaité d'atterrir dans une tombe mais à chaque fois, il s'est mis à rire. Ils n'ont pas la faculté de le provoquer, ni de le toucher en plein cœur, cette capacité revient seulement à Sebastian. Il est le seul qui puisse l'attendrir ou lui briser le cœur, le seul qui a autant d'importance pour lui. Alors forcément il est bouleversé d'entendre des mots qui semblent pourtant si simples, mais qui prennent tout leurs sens pour Adrian. « Tu me le rends bien, il souffle doucement pour lui faire comprendre que lui aussi, il lui doit énormément. » Plus qu'il ne l'imagine d'ailleurs. Il a été si dévasté à une époque qu'on ne saurait dire ce qu'il serait devenu sans l'âme charitable de son ami. Sans cette présence réconfortante, sans ses mots doux ou son oreille attentive. Mais tout le monde pourrait parier sur un tas de merde. Sans son Sebastian, il ne serait qu'un être cruel, presque dépourvu d'humanité, qui n'aurait rien d'autre que la destruction pour calmer ses nerfs. Il n'aurait plus la tendresse de son ami, ni son corps contre lequel se blottir en cas de tristesse ou angoisse, il aurait dû affronter sa solitude et sa rage en libérant sa haine contre les autres. Sebastian lui a évité le pire, l'a envoyé sur un chemin plus agréable, plus satisfaisant pour lui. Il n'en prend pas conscience mais l'a simplement poussé sur le droit chemin. Il reste une personne assez mauvaise dans le fond, mais il aurait pu terminer dealer ou en prison pour meurtres. Qui sait ? C'est préférable de ne pas connaître l'avenir qu'il aurait pu avoir s'il n'avait pas été présent dans sa vie.

Encore déboussolé, Adrian reste pétrifié sur place sans penser à bouger ne serait-ce qu'un peu. Il laisse son ami se blottir contre lui sans prendre une position plus confortable autant pour lui que pour Sebastian. Il a seulement le réflexe d'entourer sa taille de ces deux bras pour le serrer fortement contre lui. Il réagit seulement quand il sent un contact humide au niveau de son épaule, quand il entend un léger sanglot. Il garde une main accrochée à sa hanche, tandis que l'autre s'insinue parmi ses cheveux pour les caresser avec lenteur et douceur. Il dépose de légers baisers à la base de son cou, la seule parcelle de peau qui lui est rendue accessible. Il tente de l'apaiser autant qu'il le peut, de se montrer présent autrement qu'avec des mots puisqu'il semble encore très fragilisé par l'expérience vécue. Sa main libre se glisse dans son dos, sous son t-shirt, pour des frottements fermes qu'il espère sécurisants et adoucissants. « Je peux faire autre chose pour toi ? il l'interroge, curieux et désireux de réaliser des méthodes plus astucieuses et efficaces pour soulager ses maux. » Il a beau avoir déclaré des mots doux et exécuté des gestes bienveillants, son Sebastian possède encore des nerfs à vif et cette fois, Adrian n'est pas assez imaginatif et doué pour dénicher la solution miracle.

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MessageSujet: Re: need you tonight (sebastian). need you tonight (sebastian). EmptyMer 23 Mar - 22:17

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Les marques d’affection étaient plutôt rares dans leur relation. C’était généralement Sebastian qui en était l’initiateur lorsqu’il en avait besoin. Dans le cas présent, c’était Adrian qui avait commencé par inquiétude, impuissant face au mal qui le rongeait. Il se rendait compte que son ami avait pris sur lui pour lui exprimer ces mots qu’il n’aurait pas dits dans d’autres circonstances. Inconsciemment, il en avait conscience, mais se trouvait bien trop perdu pour en saisir tout le sens. La seule chose dont il avait conscience : c’était que ses mots, ses cajoleries apaisaient son cœur. Il sentait le poids sur son organe vital moins virulent, moins étouffant, mais l’émotion était toujours aussi vive. Il était à bout de nerfs, bien trop bouleversé par tout ce qu’il vivait à cet instant. Les mots d’Adrian l’avaient foudroyé par leurs douceurs, leurs franchises, leur amour. Un amour sincère, sans ambiguïté. Au fond de lui, Sebastian le savait, mais sa réponse s’était voulue plus ambiguë qu’il ne l’aurait fait en temps normal. Ce soir, tout était complexe. Il ne saisissait plus vraiment ce qu’il pensait, ce qu’il faisait. Il y avait ce besoin de s’exprimer, mais qui était impossible. Ce baiser n’avait pas de signification particulière. Du moins, rien d’ambiguë à ses yeux à cet instant. Par cette étreinte, il le remerciait pour toute cette affection qu’il avait pour lui en ce moment, mais également parce que le besoin s’était fait ressentir. Sans doute était-ce une erreur de sa part, mais il l’avait fait spontanément, sans se poser de questions, incapable de le faire. Ce baiser devait être déroutant pour son meilleur ami. Sans doute l’aurait-il été pour lui si son esprit avait guidé ses actions.

Il était trop bouleversé pour entrevoir tout cela. Son être était embrumé par les effets nocifs des substances psychoactives qu’il avait pris au cours de la journée. Il avait beau se sentir plus maitre de lui, il n’était pas vraiment lui-même. Il l’avait embrassé de nouveau, légèrement hypnotisé par ce sourire, ce regard qu’il lui tendait. Il était beau lorsqu’il souriait de cette manière, lorsque son regard avait cette douceur. Une expression si captivante qu’il ne pouvait qu’être attiré par elle, renforçant d’autant plus son besoin de lui transmettre son adoration pour cet être qui lui apportait tant de bonheur dans sa vie depuis sa plus tendre enfance. Son cœur semblait prendre conscience que son ami tenait vraiment à lui, qu’il était prêt à tant de choses pour lui, comme un frère, le pilier auquel il l’avait toujours comparé. Il s’était blotti contre son épaule pour laisser ses larmes s’évanouir sur ses joues, bien trop chamboulé pour pouvoir les contenir. Il se trouvait si reconnaissant de l’avoir dans sa vie. Il représentait ce pilier inaliénable qu’on ne pouvait lui retirer. Pourtant, c’est la crainte de le perdre qui l’avait précipité depuis quelques jour dans cette longue chute dont son ami le tirait doucement, en faisant de son mieux, en mettant de côté son orgueil, son égo pour lui donner ce dont il avait le plus besoin à cet instant. Il écoutait les paroles d’Adrian face aux deux aveux qu’il venait de lui faire. Sa voix était apaisante, rassurante. Les yeux clos face à tant d’émoi qui traversait son échine, il tentait de se calmer contre le corps de son meilleur ami.

Il sentait les bras de son ami entourer sa taille pour le serrer fortement contre lui, ce qui était une action plus que bienvenue. Il s’enivra de l’odeur de son parfum. Sans comprendre pourquoi, la douceur de ses bras avait un tel effet sur son cœur, son âme. Il était bien trop perdu pour donner du sens à tout ce qu’il se passait. Il voulait juste profiter du contact de ses phalanges au creux de sa chevelure avec lenteur et douceur, de ses lèvres contre la base de son cou. Cela était troublant et bienfaisant pour son cœur. Il était si tendre ce soir, si différent à d’habitude. Cela n’avait pas de sens, pourtant, il le sentait sincère dans ces caresses, comme s’il faisait de son mieux pour lui permettre de se calmer, d’amoindrir son mal-être. Sa main contre son dos, à même sa chair le fit trembler doucement. C’était un frison agréable, déroutant, mais légèrement grisant. Sans doute était-il plus sensible qu’en accoutumé, mais il devait reconnaitre que toute cette douceur apaisait son cœur, parvenait à amoindrir cette boule au sein de son ventre. Sa respiration se fit plus calme alors qu’il venait doucement glisser sa main contre le dos de son meilleur ami. « Tu peux continuer, s’il te plait ? » Demanda-t-il dans une voix faible, à peine audible. « Cela m’apaise. » Il inspira profondément. Il tentait de se justifier, sans savoir pourquoi. A cet instant, il avait juste besoin d’une tendresse. Il y avait une ambigüité évidente dans ses propos, dans les baisers doux qu’il vint déposer au creux de sa nuque, mais pas à ses yeux. Du moins, cela lui semblait naturel en cet instant.

Il laissa sa main glisser dans son dos avec douceur alors que ses lèvres déposaient de légers baisers contre sa nuque avec dévotion. « Merci, Adri… » Souffla-t-il dans une douceur extrême d’une voix fébrile alors que ses doigts venaient se glisser dans ses cheveux avec une dévotion particulière. Il ne pensait pas à la signification de tout ceci, avait juste besoin de se vider la tête, d’évacuer toute cette tension du creux de ses entrailles. Juste besoin de la douceur de son ami, ne penser plus à rien, juste ressentir ce bien être prendre possession de son échine. Cela devait paraitre étrange. Cela devait l’être sans aucun doute, mais ce soir, il ne pensait à rien. Il se rendait juste compte que son cœur semblait se nourrir de la douceur de cet instant. C’est tout ce qui l’importait et il s’efforçait de transmettre à Adrian la même tendresse qu’il mettait en œuvre avec lui. Un moyen de le remerciait autrement que par des mots qu’il était encore incapable d’exprimer.


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MessageSujet: Re: need you tonight (sebastian). need you tonight (sebastian). EmptyMer 23 Mar - 22:18

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Adrian possède un cœur moins lourd quand un sourire se dessine sur les lèvres de son ami. Il endure moins de souffrance lorsque ses mains s'immiscent dans ses cheveux, quand sa bouche s'accroche à la sienne. C'est moins douloureux de le voir plus réceptif, d'étudier les effets de ses cachets ingurgités qui s'estompent au fil des minutes. Le tenir presque inconscient entre ses doigts avait un impact regrettable sur le blond, qui ne pouvait supporter d'apercevoir son regard vide, de repérer autant de faiblesse chez lui, d'être victime de son inertie. C'est inévitablement une étape affligeante pour Adrian, de prendre conscience que son propre meilleur ami a souhaité ne serait-ce qu'une minute d'échapper à la vie. La culpabilité commençait à le ronger, à envahir son corps et il se laissait doucement submerger par un chagrin dévastateur. Il refusait catégoriquement son abandon, le sentir quitter ce monde alors qu'il a tant besoin de lui à ses côtés. Adrian devait empêcher un tel dénouement de se produire, s'opposer à la faiblesse de son ami pour lui apporter la courage nécessaire de lutter. Combattre sa léthargie, les tourments qui percent constamment son cœur. Alors Adrian a lâché tout ce qu'il contenait dans son cœur froid et normalement insensible, il a laissé exploser toute sa peine pour admettre des éléments que Sebastian ignorait encore. Il s'est simplement vidé des belles choses qu'il pouvait penser à son sujet, il a seulement rempli son cœur et son crâne d'ondes positives, d'une affection essentielle à son rétablissement, tant psychique que physique. Par ses déclarations, le blond lui offre la force et la possibilité de se relever. Quand son ami lui accorde de la douceur à son tour, en guise de reconnaissance, le cœur d'Adrian se fait moins agité, reprend un rythme régulier. Ou presque...

Adrian n'est pas certain de comprendre la situation qui se déroule pourtant devant ses yeux, alors qu'il est le principal protagoniste de cette scène déroutante. Il entend les attentes des son ami, mais ne perçoit pas distinctement ses espérances. Il le sollicite pour obtenir davantage de tendresse, réclamant de lui qu'il continue sa démarche sûrement efficace. Le blond ne saurait dire s'il doit seulement poursuivre ses caresses adoucissantes au niveau de son dos ou s'il doit les rendre plus poussées, plus approfondies en dirigeant ses mains sur d'autres parcelles de sa peau. Il ignore quelle option est la plus préférable pour s'y engager et il ne préfère pas se prononcer sur ses doutes ou sa perplexité, encore moins sur toutes les interrogations qui fusent dans son esprit. Les gestes de son ami le troublent plus qu'il ne l'aurait cru, probablement parce qu'il est question de son meilleur ami, de l'image qu'il se faisait d'un frère, alors sentir ses doigts dans son dos et ses lèvres se déposer au creux de sa nuque lui procurent un effet désorientant, inexplicable. Il se laisse attendrir par ses gestes dont il ne saisit pas la signification ; certainement qu'il ne souhaite pas la comprendre, si en tout cas il y en a une. Sebastian brise ses compétences en réflexion, exécute des actions qui ne lui permettent plus de faire fonctionner sa raison. Il se laisse bercer par sa douceur, plonge dans ce torrent d'émotions nouvelles et étonnantes. Ses nerfs se détendent, ses lèvres s’entrouvrent légèrement pour y glisser un faible grognement de plaisir. Il apprécie la douceur de ses lèvres, la tendresse qu'il emploie pour rendre la douleur moins vive, moins intense. Les paupières closes, il laisse plus facilement les frissons parcourir sa peau sous ces élans de tendresse qui n'en finissent plus. Il ne le toise plus dans les yeux, il est même incapable de l'observer tout court... il pourrait juger de l'indécence de leur échange délicat qui dénature l'essence même de leur amitié. Il dissimule son abasourdissement pour lui offrir ce qu'il souhaite, pour être à la hauteur de ses attentes.

Adrian ne cesse de le serrer contre lui, gardant au moins un bras autour de sa taille pour ne jamais le lâcher. Il est incapable de se retirer, de le dispenser d'une affection qui leur est nécessaire à tous les deux. L'apaisement du blond nécessite la bienveillance de son ami, de briser le cauchemar dans lequel ils étaient emprisonnés. Il est essentiel pour lui de le toucher pour s'assurer qu'il est éveillé, mais surtout indemne. Alors ses doigts persistent à chercher un contact rassurant avec son corps, se contentant d'abord d'effleurer son dos par des caresses fermes, puis prennent plus leurs aises à la simple demande de son ami. Quand il lui propose de continuer, il a le réflexe de passer ses mains devant lui pour détacher les boutons de sa chemise et de caresser son torse avec précaution, beaucoup de tendresse dans son toucher. Il s'applique dans sa manœuvre, observe un instant sa musculature avec attention avant de reprendre ses baisers contre le creux de son cou. Il remonte parfois jusqu'à sa mâchoire, sa tempe, même son visage en le prenant parfois entre ses mains, puis reprend ses caresses au niveau de son torse. Il ne franchit pas la barrière de ses lèvres, il n'ose pas. Il le recouvre de baisers légers, délicats, furtifs ; il se rattrape des années où Sebastian a dû y renoncer. Il n'est pas brutal, il n'y a aucune bestialité dans ses gestes, il les réalise lentement sans appuyer fermement. Il use simplement d'une pure douceur qui lui vient naturellement, qui le pousse à apprivoiser son corps avec une sensualité dont il n'a jamais fait preuve. Il refuse de le blesser, il souhaite seulement soulager ses maux, refermer la plaie formée au niveau de son cœur, atténuer la douleur lancinante qu'il subit. Il ne donne aucune réponse à ses propos, il agit simplement. Il n'a plus la force de communiquer, de lui faire comprendre qu'il n'a pas besoin de le remercier. Ils s'orientent vers un chemin qu'ils pourraient regretter d'avoir emprunté, mais Adrian n'a jamais eu de limites quand ça concernait le bien-être de Sebastian. Il n'a pas la capacité de le rejeter, d'éloigner l'idée de le satisfaire, il est même prêt à tout pour que son cœur se cicatrise. Il a conscience que son ami a seulement besoin d'amour alors il fait de son mieux pour lui en apporter, même s'il n'adopte pas forcément la démarche susceptible d'éliminer ses doutes. Au contraire, il risque d'en ajouter en pensant contribuer à son épanouissement. Il devrait le secouer et lui dévoiler combien leurs comportements sont inappropriés selon le statut qu'ils attribuent à chacun, mais aucun mot ne glisse de sa bouche. Aucun remord ne semble l'envahir pour le moment, il ne songe qu'à panser sa blessure, à le protéger d'un désespoir accablant...

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MessageSujet: Re: need you tonight (sebastian). need you tonight (sebastian). EmptyMer 23 Mar - 22:20

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La douceur d’Adrian avait un pouvoir particulier sur son corps, son cœur, son âme. Elle avait un effet apaisant, sécurisant et protecteur dont il avait grand besoin en cet instant. Son âme, quant à elle, devenait moins tourmentée au creux de ses bras bienfaiteurs et les caresses de ses doigts à même sa peau créaient de douces sensations au sein de son cœur. Il ne pouvait pas l’expliquer, était bel et bien incapable de le faire. Son esprit était encore bien trop embrumé par les effets des substances psychoactives pour qu’il prenne conscience de l’étrangeté de la scène qui se déroulait entre eux. A cet instant, tout ceci lui semblait évident, naturel. Il avait besoin de ses bras, de ses doigts sur sa peau, de cette affection profonde et douce que son meilleur ami lui portait. Son cœur avait besoin de cela, de sentir cette pommade de douceur cicatriser les plaies béantes de son cœur meurtri par toute cette douleur trop longtemps contenue. Il avait également la nécessité de le couvrir de cette tendresse, de cette affection toujours maintenue pour ne point devenir outrageante, insupportable, mais qui était le seul moyen à sa disposition pour le remercier de tout ce qu’il avait fait pour lui. Une démonstration de son amour profond pour lui, qui n’avait de cesse de croitre et devenir plus fort en cette soirée. Il lui était tellement précieux. Sans lui, sans sa présence imperturbable à ses côtés, il y avait de fortes chances qu’il aurait perdu toute raison de vivre depuis que Zachary l’avait quitté.

Il était son pilier, cet être indispensable à son équilibre, à son bonheur malgré tout ce que son ami pouvait imaginer. Il apportait du soleil dans sa vie et aujourd’hui, par ses déclarations, ses mots doux et emplis d’amour, il lui avait offert un cadeau inestimable, assez fort pour que son angoisse ne s’effrite délicatement et s’amoindrisse à son contact. Il répondait à cette bienveillance avec une dévotion profonde, sincère, presque timide. Il laissait parler son cœur, ses sens, sa nature. Ces gestes étaient doux, tendres, voluptueux tout comme ses baisers. Il avait juste besoin de lui montrer qu’il l’aimait tout autant qu’il pouvait l’affirmer. Il y avait une ambiguïté dans ses actions, mais il était incapable de le voir, bien trop chamboulé par ce besoin fulgurant qu’il avait de lui transmettre son adoration de cette manière, par des gestes, des baisers qu’il ne pense pas luxuriants. Ils lui semblent innocents, savoureux, affectueux. Le genre de baisers qu’on offre à un proche avec dévotion lorsque la luxure n’est pas un vocable encore connu. Pourtant, ils ne sont plus des enfants, bien au contraire, ils sont deux hommes attirés par les courbes d’autres corps masculins. Ce qui semblait innocent en premier lieu, ne l’était plus véritablement et il était évident que ces frisons de bien-être qui parcouraient sa chair n’étaient pas dus qu’à un bien-être des plus louables. Seulement, il ne pouvait pas s’empêcher d’en vouloir plus. Ils embaumaient son cœur d’une chaude couverture et grisaient sa peau froide, malmenée par les émotions qui faisaient rage au sein de son être.

Adrian y était sensible, réceptif. Il le sentait se détendre sous la tendresse de ces doigts qui glissaient dans sa chevelure comme il avait tant pris l’habitude de le couvrir pour amoindrir ses angoisses. Il se concentrait sur cela, bien incapable de songer à quoi que ce soit, si ce n’est de le couvrir de cette affection tant de fois retenue. Ses lèvres glissaient sur son cou dont l’odeur de son parfum embaumait son esprit. C’était si apaisant d’être contre lui, dans ses bras. Il ne percevait même pas le grognement de plaisir qui s’échappait de ses lèvres, ni les frissons que ces doigts provoquaient sur son corps. Il se laissait juste porté, réceptif à ses caresses, à ses baisers au creux de sa nuque. Son cœur battait doucement la chamade, emporté par cet élan de bien-être que ses actions procuraient sur son âme. Les yeux clos, il s’enlisait dans ce bien-être innocent, intime qu’ils partageaient pour la première fois. Un moment dont il ne prenait pas vraiment confiance, juste dépendant de ces légers frisons qui pansaient ses blessures indélébiles, son traumatise. Il inspirait profondément son odeur pour s’envouter de sa présence, sentit le tissu de sa chemise le quitter pour permettre aux phalanges de son meilleur-ami de parcourir sa chair. Un toucher voluptueux, grisant et assez déroutant. Cela rendait sa respiration plus vive alors qu’une chaleur venait doucement envahir son corps, son cœur, son âme sous la délicatesse de ses caresses, de ses baisers sur sa nuque, sa mâchoire, sa joue, sa tempe. C’était délicieux aussi furtifs et délicats étaient ses baisers, ses caresses, son souffle se faisait plus brûlant contre la nuque d’Adrian.

Il était incapable d’entrevoir où cela allait les conduire, avait juste besoin, envie de frôler sa chair, de lui exprimer par ses gestes, ce trop plein d’émotions qui faisait rage au sein de son cœur. Il avait la gorge nouée par le chaos qui l’avait habité durant tant d’heures, était incapable de s’exprimer sur ce qu’il ressentait. Il était perdu dans tous ces émotions si différentes, déroutantes, bouleversantes. Il se laissait envouter par la douceur de son ami, sa dévotion, même si cela éveillait quelque chose d’étrange en lui. Il laissa ses commissures parcourir à son tour la chair accessible qu’il lui offrait, laissa même ses doigts glisser sous le tissu de son pull pour frôler la chair de sa hanche, de sa taille. Ses gestes étaient vaporeux, tendres, timides. C’était la première fois qu’ils s’aventuraient aussi loin dans l’intimité de leurs caresses, mais cela ne le tourmentait pas à cet instant. Rien ne parvenaient à le tourmentait tant son cœur se nourrissait de ce que son ami lui offrait. C’était délicieux, exquis, somptueux. Ses lèvres exprimaient parfois des soupirs de bien-être, réclamaient parfois par cela qu’il poursuive. Son odeur envoutait son esprit malade, sa main caressait doucement son ventre, sa hanche, la route qui menaient au creux de ses reins. Son autre menotte quant à elles glissaient dans cette chevelure blonde, douce, descendait parfois sur sa nuque, sa clavicule. Ses baisers suivaient la même route que ses comparses à tour de rôle. Adrian devait sentir son organe vital batte au cœur de sa poitrine, sous le toucher sensuel de ses doigts.

Sa peau devenait plus brûlante, terriblement sensible à ses caresses et indirectement, celle d’Adrian semblait l’être tout autant. Cette chaleur n’avait rien d’innocent, de naturel. Au fond de lui, il s’en rendait compte, mais cela n’avait aucun effet sur la nécessité dont il avait présentement d’être choyé, envouté de la sorte. Il y avait de grandes chances qu’il allait regretter ce qu’il se passait, mais il n’était pas en mesure d’en prendre conscience. Au contraire, ces baisers continuaient de cajoler la peau dénudée du cou, de la barde de son ami avec tendresse, dévotion, sensualité, laissant ses narines respirer son odeur rassurante. Ses doigts sous son pull vinrent remonter le long de la ligne de son dos finement sculpté et il s’enlisait dans ce besoin maladif, cruel d’attentions, de douceurs, mais également d’en offrir, de sentir ce pouvoir s’immiscer sous ses doigts. Bien que son cœur s’emballait, il semblait plus serein, plus envouté que jamais parce que c’était Adrian, que c’était lui et que jamais il ne lui ferait le moindre mal, car il tenait à lui et son bien-être dépendait du sien, et vice-versa. Ce qui rendait la situation d’autant plus complexe à analyser s’il en avait eu la possibilité, la capacité de le faire. Au fond, il n’avait aucune envie de s’éloigner de son corps, de ses bras, de sa douceur. C’était tellement exquis pour son cœur malade qui avait pourtant besoin de s’exprimer en toute liberté.

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