Je suis l'élève. Tu es le maitre.

FEAT. | Aiden

Je finis de me préparer, trainant dans notre chambre, hésitant entre une chemise et un polo. Pire qu’une gonzesse. A vrai dire c’est plus la trouille qui m’habite qui me fait ajouter des secondes au temps de ma préparation. La fébrilité est là au creux de mes tripes et je la calme comme je peux. Je prends une grande respiration. Et opte enfin pour la chemise claire. Elle ira très bien avec le pantalon noir que je porte déjà. Je ne me sens pas tout à fait prêt à affronter la soirée qui nous attend. Mais pas question de me dérober ou de flancher si prés du but. Je ne veux pas te décevoir. Mais je flippe comme un gamin face à l’inconnu qui m’attend ce soir. Tu m’as un peu briffé sur l’ambiance que l’on va trouver dans ce lieu de luxure. Mais là à l’approche du départ la tension monte me serrant les entrailles. « Tu peux me filer un coup de main pour boutonner mes manches s’il te plait. » Je me sens un peu con sur le coup. Mais sentir le frôlement de tes doigts contre mon poignet m’apaise. « Merci. C’est bon je te conviens comme ça ? » Je cherche à être rassurer, même si nous n'allons pas là bas pour draguer ou chercher un futur partenaire. Mais juste pour que je découvre une sexualité que tu as partagé et que tu souhaites à nouveau vivre, mais en ma compagnie. Et nous sortons enfin de notre villa. Mon cœur ne sait pas trop s’il doit accélérer ou ralentir. « Tu conduis. » Je n’ai pas la tête à me concentrer sur la route, quoique cela occuperait mon esprit à autre chose qu’aux questions que je me pose. Même si j’ai dis que je ne me prendrais pas la tête cela reste une épreuve compliqué et complexe. Je ferme les yeux le temps du trajet. Faisant le vide dans mon esprit, me concentrant juste sur des pensées positives. Sur toi et l’amour que tu me portes. Sur le fait que l’on va juste regarder sans s’impliquer. Ce qui me fait surtout peur c’est de voir ton regard se teinter de désir face aux corps enlacés. Je sais que tu es gourmand de ce mode de luxure. Et j’ignore comment je vais réagir selon tes propres réactions. On arrive enfin et tu te gares. « Attends donne moi cinq minutes. » Je viens juste saisir tes lèvres dans un léger baiser, mes doigts frôlent tes courbes naturellement. Un moyen de faire tomber la pression qui m’étreint avec rage et que j’ai du mal à cacher à cet instant. Et puis on sort de la voiture, nos doigts se lient et je te suis. Ce soir tu es mon guide. Et j’espère être un bon élève.

Je suis l'élève. Tu es le maitre.

FEAT. | Aiden

Le stress est là à caresser mes veines. Je sais que rien ne va se jouer ce soir. Enfin si un peu. Je ne sais pas trop ce qui va en découler pour nous, pour notre couple, si je ne me sens pas à mon aise dans cet univers. Cela me fout la trouille, au point que j’ai du mal à maitriser mes mouvements. Boutonner ma chemise devient presque un enfer. Mais tu m’aides. Tu m’apaises avec tes mots, avec ton regard doux et amoureux. Tu me taquines même. Tu me trouves sexy. Tu vas avoir du mal à rester sage. Mais tu es autant sexy que moi avec cette chemise cintrée qui marque tes courbes délicieuses. Et il est vrai que des idées me traversent l’esprit en te voyant si désirable. Cela me fait sourire. « Tu n’es pas mal non plus. Tu veux me faire perdre la tête. C’est ça. » Et on rejoint ma voiture, je te laisse conduire. Je me sens trop fébrile pour prendre le volant. Ta main vient se poser naturellement sur ma cuisse, ce contact est électrisant même si l’angoisse est là. Je me laisserais bien griser par une main coquine. Tu cherches à me rassurer et j’apprécie. J’ai besoin d’éprouver cette sensation de sécurité. Ce geste en dit bien plus long que ce qu’il n’y parait. Je te demande un instant lorsque tu te gares. Si prés du but la panique se fait plus vorace. Tu me l’accordes et j’en profite pour t’embrasser. Te toucher. « Je te fais confiance. » Le problème c’est que c’est en moi que je n’ai pas confiance. Peur de réagir par rapport à un regard trop prononcé ou un geste fuguasse. Surtout si ce regard ou si ce geste sont tournés vers toi. Enfin il est temps d’y aller. Pas la peine de reculer cela ne ferait qu’amplifier mon mal être. Ta main se serre d’avantage contre ma cuisse. « Okay. On y va. » Et nous sortons de la voiture. En quelques pas nous sommes dans l’entrée. Tu donnes le carton d’invitation précisant que nous venons en couple. On nous donne des bracelets et tu m’expliques le principe. « D'accord. » Un bracelet pour dire que tu es à moi et que je suis à toi. Moi j’aimerais que cela soit une bague qui marque cet état là. Mais bon je me fais une raison comme tu te fais une raison d’autre chose. Nous ne sommes pas là pour ça. « Je te suis. » Oui un verre devrait me détendre car pour le moment la boule qui serre mon ventre, ne fait que me titiller d’avantage. Nous rentrons, il y a déjà du monde mais rien qui montre la réelle teneur de cette soirée. Les gens discutent, des gens s’embrassent, certains usent un peu plus de leurs doigts que d’autre. Rien de bien spécial mais je ne m’attarde pas. Mon regard ne s’éparpille pas, je reste concentrer sur toi. Juste toi. Tu commandes deux whiskies et je m’installe à tes côtés. « Merci. » J’essaie de rester détendu, de ne pas penser à ce que les gens recherchent à venant ici. Pour le moment tout est subtil. Mon regard trouve le tien. « Un peu fébrile. » J’avale une gorgée de ma boisson. « Pas de coin sombre ? » Il est vrai que l’intimité est mise à nu aux yeux de tous vu l’éclairage. Difficile d'échapper aux regards gourmands ou envieux. « Tu crois qu’il y a beaucoup de couple qui fréquente ce style de soirée ? » Il est vrai que j’ai du mal avec ce fait de vouloir partager son partenaire, de l’offrir aux yeux de tous, voir même plus. « Tu as .. » J’hésite un instant ayant toujours peur d’entendre certaines de tes réponses. « Tu as déjà partagé l’intimité d’un couple dans de genre de soirée. » Je sais qu’il y a eu la soirée avec Seb et Adrian mais tu étais chez eux. Là cela parait tout autre chose. Je ne cherche pas à te juger, d’ailleurs il n’y a aucune trace d’animosité dans ma voix. Je cherche peut être à comprendre ou à m’aiguiller pour la suite. Sachant que l’on n’a jamais vraiment abordé ce sujet. Le moment et l’endroit peuvent peut être facilité tes confidences. Même si certaines risquent de me faire mal. Mais après tout quand tu vivais ses expériences tu étais un homme libre.  

Je suis l'élève. Tu es le maitre.

FEAT. | Aiden

Je ne te cache pas mon ressenti, la peur qui m’enveloppe. Je voudrais bien la dépasser, juste pour te rassurer, alors que tu essaie d’apaiser mes craintes. J’apprécie tes attentions. Même si tu as éclairé certaines pistes par rapport à cette soirée, certaines restent encore floues. Je sais que nous sommes là, pour regarder. Mais j’ai la trouille de voir le désir bruler ton regard. Quand il se posera sur des corps enlacés prêt à succomber à l’attrait de l’acte charnel. Je ne sais pas si à ce moment là je pourrais rester distant et oublier mon instinct de possession. Je ferais tout pour rester calme, en me disant que c’est moi que tu aimes. Nous nous installons au bar, un verre me fera le plus grand bien. Tu viens encore me rassurer par tes mots et tes gestes. Le contact de ta main sur ma cuisse m’électrise. Comme souvent quand tu me touches. J’engage la conversation, un moyen de contenir mon trouble. J’essaie aussi d’en apprendre plus sur l’endroit. Une pièce à l’écart des regards serait parfaite, mais ce n’est surement pas ce que tu souhaites. Toi tu veux observer, et te faire mâter en retour. « Okay. Et c’est quoi des parties fines ? » Pas certain de vraiment vouloir entendre la réponse. Je reste surpris difficile d’imaginer que les couples unis recherchent ce genre d’ivresse. Il y en a tant à partager à deux. « C’est sur que moi cela titillerait ma jalousie directement. Enfin surtout s’il y a des regards trop présents sur tes courbes ou une tierce personne. » Je reste honnête parce que je sais que c’est ce sentiment que je vais avoir le plus de mal à maitriser. Et encore plus si un inconnu se glisse entre nous, le voir te toucher, t’embrasser et te donner du plaisir. Rien que d’y penser cela a du mal à passer. J’avale quelques gorgées de mon verre pour éloigner mon trouble face à ta réponse. Mon regard reste perdu dans le tien, j’ai du mal à regarder autour de moi. Alors que je sens que toi tu en meurs d’envie. Tu évites surement de le faire par égard pour moi. « Je m’en doutais un peu. » Je passe une main dans mes cheveux, plus nerveux que je ne le voudrais. J’ignore si je vais arriver à regarder, et surtout à apprécier. « Sous le regard des gens .. et toujours avec un couple de mec. » Je sais que tu n’as jamais aimé les filles, mais dans ce genre de jeu la femme peut avoir envie de voir son mari avec un autre homme. Peut être que si c’était une femme qui nous regardait, ou bien qui se joignait à notre joute. Le jeu serait plus facile pour moi. Je sais que tu n’es pas du tout attiré par la gente féminine. Ma jalousie serait surement moins vorace. Je ne peux m’empêcher de sourire à cette idée que tu ne trouverais surement pas à ton gout. Même si elle serait peut être moins pénible pour moi. En tout cas il va falloir qu'à un moment j'ose quitter ton regard pour voir ce qui se passe autour de nous. Mais pas sur que j'en ai la force tout seul. Comme je voudrais que cette soirée soit plus facile à accepter. Ne pas me prendre la tête, juste profiter du moment. Pas si simple.

Je suis l'élève. Tu es le maitre.

FEAT. | Aiden

Je te suis sans trop réfléchir à la suite de la soirée, même si un tas de question m’assaille. Je m’installe sur le tabouret à tes côtés, gardant mon regard posé sur toi. J’essaie de cacher la fébrilité qui m’habite même si depuis le départ tu ne cesses de me rassurer. Je me concentre sur autre chose en faisant astreinte que tu as déjà passé des heures ici, à te perdre dans la luxure. Dans d'autre bras. Je bois quelques gorgés de mon verre. L’alcool aidera à me détendre. Mais je ne compte pas en abuser par peur de perdre pied. Ou de réagir négativement pousser par ma jalousie. Je me fais curieux, une façon pour moi de comprendre tout les sensations que tu viens chercher dans ce genre d’ambiance. Un moyen de mieux cerner ce que tu veux me faire partager. Ce que tu veux inclure dans notre intimité juste pour une dose de plaisir supplémentaire. Sans que cela n’abime l’amour que nous nous portons. Tu réponds sans problème à mes questions. J’acquiesce juste d’un mouvement de tête quand tu me renseignes sur une partie fine. J’ai déjà du mal avec l’idée d’un troisième partenaire, pas besoin de penser au reste. Et je préfère rester silencieux. Je ne veux pas prendre le risque de tout foutre en l’air par une mauvaise interprétation de ce genre de liberté. Et de voir le côté vulgaire qui pour toi n’a pas l’air d’y être. Tu comprends parfaitement que la jalousie pourrait me titiller dans les échanges. Encore une fois tu me rassures, je sens ton souffle contre mes lèvres. Ta main remonte sur ma cuisse et je ne peux m’empêcher de me sentir troublé. Dire que tu es mal à l’aise avec certains gestes aux yeux de tous dehors. Et là tu es comme un poisson dans l’eau. C’est un peu déstabilisant pour moi. Et ton regard me désarme complètement. Tes mots aussi. Si tu savais combien le désir me dévore à cet instant. Cela m’étonne même. Quelques secondes il n’y a que toi et moi. « Je sais. Et c’est réciproque sexy boy. C’est peut être pour ça que j’ai tant la trouille. » Je ne sais pas pourquoi je te pose cette question. Enfin si un peu. Même si je ne t’obligerais jamais à avoir une fille en partenaire dans une joute à trois. Pas la peine de compliquer les choses. En tout cas cela te perturbe vu que tu coupes le contact. « Je suis désolé. Je ne veux pas te mettre mal à l’aise. » Je sais que tu n’aimes pas parler de ce genre de chose. Et puis savoir va-t-il m’aider à avancer ? A accepter ? « C’est juste que je me disais qu’avec une fille … » Je te regarde souriant maladroitement, me trouvant con de dire ça. « Enfin pas de souci de jalousie .. c’est idiot oublie. » Et j’avale quelques gorgées de plus. Cette fois c’est moi qui pose ma main sur ta cuisse. Et qui vient cueillir un baiser sur tes lèvres. « On fait quoi maintenant. » J'essaie de garder une voix plutôt assurée. « Je suppose que tu as envie de regarder ce qui se passe autour de nous. » Nous sommes là pour ça. Mater des couples qui s’embrassent. Se caressent. S’émoustillent. S’affolent. S’enivrent avant de succomber. J’ai juste besoin d’encouragement comme un gamin qui ne sait pas comment s’y prendre. Et toi seul peux me guider. Même si la trouille me serre les tripes comme jamais. Mais vu les tempêtes que nous avons affronté, celle là ne devrait pas trop m'ébranler surtout que tu vas rester à mes côtés pour la traverser.

Je suis l'élève. Tu es le maitre.

FEAT. | Aiden

Je ne doute pas de l’amour que tu ressens. Je suis conscient du ciment indestructible qui nous lie. Ce sentiment forgé au gré des années partagés. Même s’il a été balloté et mis à mal. Mais il y a aussi cette pointe de jalousie, accentué par cette peur de te perdre. Et le poids des années. De choses futiles mais qui enserrent mon cœur d’un trouble pesant. Et tu me rassures encore. Au fond de moi tes mots sont comme des cadeaux. Et une évidence. Les entendre apaise cette angoisse tenace. Ton regard dans le mien. Tes lèvres si prés des miennes. Putain je t’aime et j’aime t’entendre dire que je suis à toi. « Tu es particulière désirable quand tu dis des choses pareille. » Sexy même. Tu es si proche à cet instant que j’en suis troublé. Mais tu t’éloignes un peu à la suite de mes paroles. Je ne veux pas te mettre mal. Je veux juste savoir. Pourtant c’est moi qui suis perdu. Je ne sais pas pourquoi je te propose cette idée. « Un peu mais .. enfin .. non l’idée est mauvaise .. idiote .. je sais que tu n’y prendrais pas du plaisir .. et je ne veux pas te frustrer .. et je ne suis même pas certain que cela me détende. » Je préfère oublier cette idée plutôt que de te voir mal la vivre. Et je ne veux surtout pas que te priver. Tu fais des concessions pour moi, logique que j’en fasse pour toi. Un sourire charmeur né sur mes lèvres avant qu’elles ne se perdent sur les tiennes. Il est peut être temps de profiter de cette soirée. Et il faut surtout que je ne prenne pas la tête en gardant en mémoire tes mots et le fait que tu m’aimes. Que cela n’affectera en rien ce que nous sommes l’un pour l’autre. « Okay. » Tu détournes tes yeux avant moi. Déjà en chasse du couple qui pourrait devenir la proie de nos regards. Je finis mon verre. Pas encore sur de moi. Tremblant. Angoissé. Ma main serre d’avantage ta cuisse. Un contact qui me raccroche à toi. J’ai du mal à vraiment regarder autour de moi. Autour de nous. Difficile de me sentir dans mon élément. Ta main revient sur ma cuisse. Et je sens ton souffle contre ma nuque alors que tu me demandes ce que je pense du couple que tu me désignes du regard. J’hésite quelques secondes. Mon regard se fond dans le tien. J’ai du mal à quitter l’intensité de tes yeux. « Oui on ne fait que regarder. » Et je tourne doucement ma tête. Ma main se pose sur la tienne. Je repère le couple que tu voulais me montrer. Tu les as bien choisi ne serait-ce que par rapport à leurs âge. Ou bien est ce parce qu’ils restent assez discrets dans leurs gestes. Ils s’embrassent. Se caressent. Je me sens un peu gêné de m’immiscer dans leur intimité. Mais s’ils sont là c’est que c’est ce qu’ils cherchent. Difficile de me dire que c’est comme si je regardais un film porno.  C’est complexe. Je me dis que je ne fais rien de mal. Ni de malsain. Que c’est juste une autre façon de désirer l’être aimé. De lui montrer son attachement. Son amour. Sa confiance. Je me tourne vers toi. Tu semble tellement à l’aise face à cette luxure qui s’offre à ton regard. Je te détaille. Tu es si beau. Tellement désirable. Je pourrais te dévorer dans un autre lieu. Mon regard à nouveau repart sur le couple quelques secondes. Y aller à petite dose est plus facile que de les regarder avec insistance.